Ce jeudi, les 3e journées théâtrales de Nédroma auront vécu un défi que l'association organisatrice s'est d'ailleurs choisie pour dénomination. Mais cette singularité est surtout dans la volonté d'incruster l'art des tréteaux dans une cité millénaire acquise à la seule valeur sûre qu'elle honore : la tradition du haouzi. Pour cela, Tahadi du masque d'or s'est investie dans la formation des jeunes à l'écriture dramatique, à la mise en scène et à l'art du comédien. Elle a mené des actions de proximité en direction des lycéens en programmant des spectacles dans des établissements. Elle en a monté quelques-uns et participé avec à diverses manifestations culturelles régionales et nationales. Et avec cette 3e édition, elle est passée à la vitesse supérieure avec pour objectif de gagner un public. Le programme a offert une dizaine parmi les meilleurs spectacles produits cette année à travers le pays. Il n'y a pas de compétition autour d'un sacre, ce qui évite l'enlisement de la manifestation dans le sordide qui mine nombre de festivals. Toutes les troupes invitées bénéficient d'un cachet. Autant dire que la convivialité est de mise entre les compagnies. A l'ouverture, des têtes d'affiche étaient là, à l'instar de Sonia, Fadéla Hachemaoui, Mustapha Ayad, Alaoua Zermani, Abdelhamid Rabia, Abdelhamid Zouibi et Tayeb Dehimi. Il y avait aussi l'inestimable présence de Taha El Amiri, sociétaire de la compagnie de Bachetarzi et membre de la troupe artistique du FLN. Pour les ateliers et les débats, étaient présents des universitaires impliqués dans la pratique théâtrale, tels Mansouri Lakhdar et Abdelkrim Ghribi, le metteur en scène Hamida Aït El Hadj, le critique dramatique Kamel Bendimred et Mokhtar Othmani. Une telle brochette de personnalités à Nédroma augure de belles perspectives pour Tahadi du masque d'or.