La Fédération nationale des journalistes, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), tiendra aujourd'hui son congrès constitutif à la maison du Peuple à Alger, en présence d'environ 300 participants. Douze membres de la wilaya d'Oran et deux délégués de chaque wilaya de l'Ouest ont été désignés pour participer au congrès constitutif. Le regroupement de Sétif, a réuni quelque 120 personnes venues de 13 wilayas de l'Est du pays La création de ce syndicat intervient suite à la tenue de quatre congrès régionaux, dont ceux de l'ouest à Oran, de l'est à Sétif et du sud à Ouargla, le 7 mai, ainsi que celui des wilayas du centre du pays, ayant eu lieu à Alger le 14 mai dernier en présence de 7 wilayas et un nombre de rédactions centrales de titres de presse. Ces pré-congrès ont permis aux journalistes présents de désigner leurs délégués au congrès, qui, le jour J auront à élire le secrétaire général, pour lequel l'on a recensé jusqu'à la veille du congrès deux candidatures et les 69 membres du conseil national. Ces derniers devraient élire, à leur tour, un secrétariat national de cinq membres. A côté des délégués de la profession, seront présents nombre d'invités nationaux et étrangers, dont, le secrétaire général de la Centrale syndicale Abdelmadjid Sidi Saïd, ainsi que les représentants du Syndicat national des journalistes (Algérie), le Syndicat des journalistes de France, et celui du bureau d'Alger de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Cet événement sera rehaussé, en outre, par la présence, à l'invitation de M. Sidi-Saïd, du secrétaire d'Etat chargé de la communication Azzedine Mihoubi, l'ancien ministre de tutelle, Abderrachid Boukerzaza et la ministre de la Culture Khalida Toumi, ainsi que le ministre du Travail et des Affaires sociales, Tayeb Louh, apprend-on auprès d'un membre de la commission de préparation du congrès. L'acte de naissance de ce syndicat est l'aboutissement d'une initiative prise par un noyau de journalistes rassemblés au sein d'une commission de préparation du congrès, qui a rencontré au mois de novembre dernier le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, auquel ils ont proposé l'idée de création d'un syndicat représentant la profession. L'idée d'affilier à la première centrale ouvrière du pays le syndicat naissant des journalistes, a été prise après des débats au cours desquels ont été passées en revue les différentes options qui s'offrent à la corporation, nous dira un membre de la commission préparatoire, qui révélera, néanmoins, que le choix de l'UGTA est dicté «par des considérations pratiques liées aux difficultés d'obtenir l'agrément dans le cas où on aurait opté pour un syndicat autonome». Cela s'est vérifié, rappelons-le, lors de précédentes tentatives qui avaient échoué, à dire vrai, faute de mobilisation et des faibles chances d'avoir les autorisations nécessaires. Si l'on prend en considération le cachet sous le couvert duquel il est né, à l'évidence, le syndicat des journalistes aura un caractère revendicatif, en vue de l'amélioration de la situation socioprofessionnelle de ses adhérents en général et de la défense des intérêts de la corporation en particulier. Un domaine où la naissance des syndicats n'est jamais de trop, en raison de la situation sociale peu enviable que vivent les professionnels des médias. Aussi, ajoute-t-on, tous les moyens ont été mobilisés pour la réussite de ce congrès. Pour rappel, l'ébauche de cette idée, a eu lieu lors d'une conférence de presse organisée au siège de la Centrale syndicale, au mois d'avril 2008, où Abdelmadjid Sidi Saïd proposera aux journalistes de s'organiser dans une fédération au sein de l'UGTA. A. R.