La sélection nationale de football a fait, hier, un bon match face à l'équipe américaine. Même si cette rencontre a laissé un sentiment de regrets, au vu de toutes les occasions ratées, les Verts ont fait montre d'un visage «respectable». Evidemment, les Algériens auraient aimé que la sélection termine le tournoi, même en étant éliminée, par une victoire. Mais c'était sans compter sur la hargne des Américains, principalement de leur meneur de jeu, Donovan, qui a surgi lors des ultimes instants du match, pour inscrire le but dont ils avaient besoin pour se qualifier aux huitièmes de finale aux dépens de la Slovénie, battue, par l'Angleterre sur le même score. En tout cas, il est utile de relever que l'Algérie a démontré encore une fois que, tout en maîtrisant le milieu et en étant efficace en défense, elle n'arrive toujours pas à porter le danger dans la surface de réparation adverse. C'est pour cela, peut-être, que le sélectionneur Rabah Saadane avait demandé aux joueurs d'user, autant que possible, de tirs de loin. Mais, cela n'a pas suffi. S'agit-il d'un problème d'attaquant ou de l'absence d'une logique offensive ? Au-delà du débat sur la «fiabilité» des changements opérés en seconde mi-temps –incorporation de Ghezzal, Guedioura et Saïfi à la place de Djebbour, Ziani et Matmour–, c'est le fait que l'équipe joue un peu reculée qui pose problème. Il est vrai que, lors des rencontres face à l'Angleterre et aux Etats-Unis, les Algériens ont osé plus que d'habitude. Ils ont développé de très belles facettes de jeu, dominé leur adversaire, notamment face à l'Angleterre, avec un taux de possession de balle supérieur, mais cela ne s'est pas traduit par des buts, et, par conséquent, des victoires. Tout en insistant sur le fait que l'Algérie a fait deux très bons matchs, il est également nécessaire de préciser que les Verts sont sortis de ce Mondial avec un seul point seulement et zéro but au compteur. Et l'essentiel réside là. Sans une logique offensive percutante et efficace, une équipe n'a aucune chance d'aller loin. Hormis, bien sûr, la parenthèse Slovénie -la défaite a finalement coûté cher à l'équipe nationale– durant laquelle la sélection est passée complètement à côté de son sujet, les Verts ont démontré qu'ils possèdent d'énormes potentialités pour constituer un groupe solide, homogène et fort de caractère. Bougherra et ses coéquipiers ont, à maintes reprises, fait une très belle sortie face à des équipes d'un rang supérieur, que ce soit en amical ou en officiel, même s'ils ont raté quelques matchs, a priori, faciles. Face à des adversaires solides, ils font preuve d'une «rage de vaincre» impressionnante, mais cela bute toujours contre cette panne sur le plan offensif. Le futur sélectionneur aura donc comme principale tâche de remédier à ce problème de l'attaque. Et les choses doivent se faire très vite. Au mois de septembre, l'équipe nationale entamera les éliminatoires de la CAN. Elle doit être fin prête… A. A.