Les Rouge et Blanc seront aux prises en République démocratique du Mali avec le Djoliba AC de Bamako en Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), aujourd'hui à 17 heures. Le CRB devra batailler dur à Bamako face au club local qui compte quelque 26 matches dans les jambes. Le vice-champion malien, malgré les gros problèmes qu'il vit, ne sera pas facile à contenir tant l'intersaison du CRB a été houleuse avec une préparation défaillante, due au boycott de ses éléments pour non-paiement de salaires : Beradja, Fellah, Aoued, Lahmar, Boushaba, entre autres, ne se soucient point du club. Ils ont recouru au boycott pour protester contre le non-paiement de leur salaire. Le nouveau coach argentin Miguel Angel Gamondi aura donc fort à faire pour composer son onze type, pour passer en phase des poules. Il sera donc important de limiter les dégâts au Mali, pour bien négocier le match retour quinze jours plus tard au stade du 20-Août. Les Belouizdadis joueront un match capital pour leur avenir dans ce tournoi, avant la manche retour prévue dans quinze jours au stade du 20-Août 1955 (Alger). C'est dire que le nouveau coach du club algérois a de la planche sur le pain, et non du pain sur la planche. Il doit impérativement trouver «la formule magique» qui permettra à ses poulains de venir à bout de cette équipe djolibienne ce week-end au stade Modibo Keïta. Le cas échéant, ce serait la fin du l'aventure pour le représentant algérien, pourtant bien parti pour réussir un bon parcours, et pourquoi pas la conquête du trophée. Dans ce cas de figure, ce club ferait les frais de sa politique de retard dans le paiement des salaires Une politique qui n'est vraisemblablement pas payante, même si elle a le privilège de donner l'opportunité aux talents émergents d'évoluer dans des clubs plus huppés. On l'a déjà dit, notamment à propos de l'ensemble algérien, la différence à un haut niveau ne se joue pas sur les petits détails. Essentiellement dans des matches comme celui de cet après-midi face au Djoliba AC. De toute façon, l'équipe algérienne devrait faire de sorte que les circonstances et les imprévus ne puissent jamais décider à la place des joueurs. Eviter de subir la pression dès le début du match est recommandé dans ce genre de match, comme dans le quotidien de toutes les équipes, du reste. Les joueurs devraient sans aucun doute savoir à quoi s'en tenir dans un pareil contexte. Ils ne sont pas non plus censés ignorer que la vérité, à laquelle ils devraient aspirer, ne peut être que celle du terrain. Mais au-delà de ce qu'on peut réaliser et obtenir du degré de préparation, il restera encore et toujours pour l'équipe cette faculté de recherche permanente d'exploit, de renouvellement et d'enthousiasme. Le nouveau match, la nouvelle épreuve ne devraient pas ressembler à ce qui avait précédé. Il y a comme une sorte de motivation nouvelle, voire exceptionnelle dans chaque rencontre dans laquelle elle serait partie prenante. Pour pallier le manque de préparation face aux pensionnaires de Hérémakono, les joueurs algériens sont appelés à faire montre de beaucoup de volonté et à jouer avec le cœur pour éviter le carton. Les Algérois ont effectué le voyage à Bamako avec un effectif amoindri (17 ou 18 joueurs), dont un seul gardien de but, alors que les nouvelles recrues que sont Bilal Benaldjia, Hocine Herrouche et Aboubakeur Rebbih, ex-sociétaires respectivement de l'USMAl, du NAHD et de l'USMAn, ne disposent pas encore de licences africaines. La rencontre sera dirigée par l'arbitre mauritanien Ould Aly Lemghaifri. Il sera assisté de Dia El Hassane et Niang Omar. Le quatrième arbitre est Hamada Mohamed. Le match retour se déroulera au stade du 20-Août (Alger) entre le 30 juillet et le 1er août. L'équipe qualifiée disputera la phase de poules de la Coupe de la CAF. A. B.