Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a appelé, à l'issue d'une réunion d'évaluation du secteur de la communication, à une adaptation de la télévision en tant que vecteur privilégié de communication et insisté sur «la nécessité de promouvoir les compétences et expertises nationales pour les encourager à apporter leurs contributions techniques et créatives en vue d'améliorer les prestations des différentes chaînes, face aux changements et autres défis que connaît le monde en matière de communication». L'orientation donnée par le chef de l'Etat au nouveau ministre de la Communication représentera l'un de ses défis durant son mandat à la tête de ce secteur. Ce dernier qui devra ainsi améliorer les prestations produites par la télévision algérienne aura à être jugé et jaugé et par sa hiérarchie et par l'ensemble des citoyens algériens en même temps. Ce qui est loin d'être gagné d'avance surtout si l'on rappelle l'insatisfaction d'une grande majorité des téléspectateurs des chaînes algériennes. Pour réussir ce challenge, il a été néanmoins prévu de consacrer une enveloppe importante au secteur dans le programme quinquennal 2010-2014. Cette enveloppe est dédiée à la concrétisation des différentes opérations prévues dans le cadre du développement du secteur, notamment la mise en place de la télévision numérique terrestre (TNT), l'amélioration et l'extension des réseaux de diffusion et de transmission des programmes télévisuels et radiophoniques, le parachèvement de l'implantation des radios locales et le développement des réseaux d'impression. Le chef de l'Etat a également réaffirmé «le rôle de la presse nationale dans la prise en charge des sujets qui intéressent la société, en tant que média interactif pouvant contribuer à un dialogue fécond, et qui n'occulte ni les grandes réalisations du pays ni les justes aspirations des citoyens». Dans ce contexte, le président de la République a relevé la nécessité de prendre toutes les dispositions visant l'amélioration de la formation des journalistes en vue de promouvoir une plus grande professionnalisation. A ce sujet, le ministre de la Communication a rappelé que le secteur de l'information a connu des avancées notables au plan de la presse. Le tirage de l'ensemble des journaux, revues et autres publications, au nombre de 299, a atteint 4 500 000 exemplaires, dont 78 titres quotidiens pour plus de 2 500 000 exemplaires. La politique visant la performance du système national de communication a révélé la nécessité de la mise à niveau des établissements publics d'information, de la conformité des cahiers des charges et de leurs missions avec les mutations nouvelles internes et externes. Concernant la radio nationale, les efforts continus pour le soutien de la communication de proximité ont abouti, a souligné le ministre, à un développement remarquable avec la création de 45 radios locales, en attendant le parachèvement des trois stations restantes. Le premier responsable du secteur a également fait état de l'évolution des infrastructures de l'Agence nationale de presse «APS» à travers, notamment, le parachèvement de la décentralisation et la généralisation des technologies de la communication. Enfin, le président de la République a souligné «la nécessité pour les médias nationaux de porter le message d'une Algérie de paix, de réconciliation nationale et d'ouverture sur le monde». H. Y.