Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présidé une réunion d'évaluation consacrée au secteur de l'agriculture et du développement rural. L'exposé présenté par le ministre a porté sur les résultats de l'année 2009 et la projection du programme quinquennal 2010-2014. Intervenant à l'issue du débat sur ce dossier, le président de la République a souligné la nécessité de “relever le défi de la sécurité alimentaire”, rappelant à cet égard “les importantes mesures arrêtées en février dernier au bénéfice de ce secteur, qu'il s'agisse de l'effacement de la dette des agriculteurs et éleveurs” pour plus de 40 milliards DA ou de multiples encouragements à la production agricole et à l'élevage, d'un coût annuel de 200 milliards DA. “Les bons résultats des moissons de cette années nous encouragent à poursuivre dans cette voie et à apporter tout le soutien public requis, notamment aux productions stratégiques telles que les céréales, le lait, et les viandes”, a ajouté le président Abdelaziz Bouteflika, notant que “les conditions sont réunies pour engager un développement structurel à même d'asseoir les fondements d'une croissance agricole soutenue et un développement durable du monde rural”. Le président de la République a mis l'accent sur la nécessité d'assurer une utilisation rationnelle et une valorisation des ressources en eau pour l'irrigation des terres agricoles à l'effet de sécuriser un niveau acceptable de production. Poursuivant l'analyse de l'évaluation du secteur, le président Bouteflika a insisté sur “la nécessaire et totale mobilisation des compétences spécialisées des universités pour mettre leur savoir-faire au service du développement de l'agriculture”. “Compte tenu du constat que le développement ne peut être durable que s'il touche toutes les zones sans exclusion”, le président Bouteflika a insisté sur l'intérêt qu'il convient d'accorder à la formation et à l'implication des jeunes dans les économies du développement durable. “C'est en changeant l'image du monde rural, en développant les techniques et les technologies modernes et en assurant une formation continue que les jeunes s'impliqueront davantage dans le monde rural, participeront à son développement et l'apprécieront comme étant synonyme de progrès, d'avenir et de potentialités à découvrir et à valoriser”, a souligné le président Bouteflika, avant d'instruire le gouvernement de mobiliser les collectivités locales pour le succès du programme de renouveau rural. Le chef de l'Etat a également saisi cette occasion pour charger le gouvernement de consolider un ensemble de mesures destinées à concourir au renouveau agricole. Il s'agit en premier lieu de la finalisation du dispositif juridique encadrant l'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat, avec la loi sur la concession agricole. “Ce texte devra compléter la loi d'orientation agricole, stabiliser l'exploitation du foncier agricole propriété de l'Etat, et sécuriser l'agriculteur dans le cadre d'une concession claire”, a indiqué le président de la République. En second lieu, le chef de l'Eta a insisté sur le renforcement des espaces de concertation et de coordination avec les agriculteurs et les éleveurs, notamment dans le cadre des chambres régionales et nationale de l'agriculture et les autres partenaires sociaux. “C'est par le biais de tels espaces que le monde rural sera davantage associé à la modernisation de l'agriculture et de l'élevage, ainsi qu'à l'amélioration de la régulation au bénéfice des producteurs et des consommateurs”, a ajouté le chef de l'Etat. Enfin le président de la République a appelé à la dynamisation de la formation dans les filières agricoles, afin de mieux encadrer les travailleurs de la terre et les éleveurs, moderniser leurs techniques agraires et pastorales, économiser l'eau et augmenter les rendements. “En offrant des opportunités de création de revenus et d'emplois, le programme de renouveau rural vient compléter les importants efforts investis par l'Etat dans les différents segments du développement humain à travers le monde rural, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, du logement ou de l'accès à l'énergie, autant d'efforts qui vont dans le sens d'une réduction sensible de l'exode rural vers les villes”, a conclu le président de la République. Nassim I.