Les commentaires d'après- match et les plateaux télé furent tous unanimes à dire que cette équipe nationale, avec cet effectif, n'a pas les moyens de remporter une coupe d'Afrique. Désormais, nous ne sommes plus dans un optimisme béat et c'est bien d'entendre dire les «spécialistes» que l'Algérie d'aujourd'hui se doit de tirer le meilleur profit de la déroute centrafricaine pour mieux préparer l'avenir. Et quand on parle d'avenir, on ne peut que citer les noms de Ryadh Boudebouz ou de Walid Mesloub du club havrais. Il faudrait toutefois que ces deux derniers persévèrent pour s'améliorer. Ce qui préoccupe un peu, c'est la qualité du banc des remplaçants et des joueurs qui n'ont pas été convoqués. Ils sont pourtant nombreux. L'ex-coach Rabah Saadane a changé beaucoup de joueurs après le premier match test perdu face à la Serbie et la différence ne fut pas notable. Face au Gabon, à la Tanzanie et à la formation de Centrafrique, on a revu les mêmes problèmes et les mêmes difficultés. Une défense excessivement fragile, deux pivots dépassés par les événements et un régisseur incapable de gérer quoi que ce soit. Conclusion, notre football ne produit plus de joueurs de talent. Il est pauvre en joueurs de qualité, techniquement capables de disputer une CAN face à des équipes africaines composées en grande partie par des joueurs évoluant un peu partout en Europe. Certains n'ont toutefois pas hésité à s'en prendre à l'ex-coach national Rabah Saadane, lui reprochant certains choix. Honnêtement, on aurait dû éviter de le faire car n'y importe quel autre entraîneur n'aurait rien changé. Il aurait, à quelques détails près, fait comme l'ex-coach de l'équipe d'Algérie. Concernant le «Général» Abdelhak Benchikha qui a pris dernièrement les commandes de l'équipe nationale, il est impossible et indécent d'exiger plus de la part d'une sélection qui souffre d'un déficit technique évident et qui, de surcroît,n'a jamais été mise devant ses responsabilités. L'équipe d'Algérie, manquant terriblement de motivation et de cette rage de vaincre qui faisaient sa force lors des qualifications jumelées CM-CAN 2010, se doit d'être renforcée par de nouveaux joueurs. Le sang neuf est indispensable pour cette équipe. L'entame de la CAN disputée face aux Tanzaniens et Centrafricains a révélé l'une des copies les plus mièvres et les plus apathiques que l'Algérie ait produites depuis deux décennies. Imaginez qu'une formation comme l'Algérie, aussi rompue aux épreuves continentales, ait été incapable durant 90 mn de jeu d'aligner deux passes successives. C'était affligeant et inquiétant à la fois quand on se fait battre par des novices, des équipes sans aucune tradition footballistique, qui occupent la queue du tableau à l'échelle mondiale. Avec un tel état d'esprit défaitiste et des jambes aussi lourdes et maladroites, il ne faut pas espérer nourrir beaucoup d'illusions face à des équipes d'un autre calibre. Pour progresser, il est impératif qu'un sang neuf soit injecté et que d'autres munitions jeunes et dynamiques soient utilisées dans les matchs qui attendent les Verts pour espérer panser les blessures et se racheter. La récupération de Mehdi Mostefa Sbaa du FC Nîmes résoudrait partiellement les tracas du coach sur le flanc droit. Au milieu du terrain, les affaires semblent empirer avec l'absence d'un régisseur de métier capable de maîtriser ce compartiment et de donner plus de lucidité et d'intelligence à ce secteur clé dans le jeu de l'équipe. Walid Mesloub du Havre AC semble tout désigné pour s'atteler à cette tâche. Malheureusement, en ce qui concerne les deux attaquants Djebbour et Ghezzal, les plus compétitifs à l'heure actuelle, ils n'ont pu résoudre le problème de la stérilité offensive. Ils font de leur mieux, font des appels, permutent mais, faute d'une seconde balle qui n'arrive que rarement, ils s'exténuent pour rien et ne trouvent même plus les ressources nécessaires pour secouer les filets. Karim Benyamina de l'Union de Berlin pourrait être la carte offensive à tester au cours du match amical face au Luxembourg. C. C. Guinée équatoriale, le Français Troussier proche de la sélection guinéenne L'entraîneur français Philippe Troussier serait proche d'un accord avec la Guinée équatoriale pour prendre les rênes de la sélection nationale, en vue de la Coupe d'Afrique des nations CAN 2012, qui se déroulera au Gabon et en Guinée équatoriale. L'ancien sélectionneur du Japon, du Maroc ou encore de l'Afrique du Sud se serait d'ailleurs déjà rendu sur place pour discuter des modalités de son contrat, selon la Radio RMC. Une décision devrait être prise le 17 novembre, à l'issue du match amical Guinée équatoriale-République démocratique du Congo. S'il signe, la mission de l'ex-coach de l'OM sera claire : mener l'équipe le plus loin possible à la CAN 2012, précise la même source.