La prestation des Algériennes pendant les soixante dernières minutes a été rassurante. N'empêche, staff technique et joueuses doivent tirer les enseignements de la défaite (1-2), concédée en match comptant pour la première journée du groupe B de la CAN 2010 en Afrique du Sud. Si l'effectif ghanéen compte dans ses rangs des joueuses chevronnées à l'échelle africaine, ce n'est pas le cas du groupe algérien. A l'exception de quelques-unes qui ont remporté la Coupe arabe des nations, le reste du groupe a fait son apprentissage lors des tours précédents de la CAN. Elles sont issues de l'équipe des U20. Ce qu'ont vécu Naïma Bouhenni et ses camarades pendant les tours précédents n'est rien par rapport à ce qui les attend pour le reste de la compétition. L'explication face aux Black Starlettes a été une sorte d'avant-goût de la dure réalité du haut niveau africain. Et si personne ne doute de la volonté des joueuses de se propulser sur le devant de la scène africaine, l'envie ne suffira pas. Car il leur faudra beaucoup plus. Une certaine maturité tactique et un ensemble physique sont indispensables pour contrer les ténors du Ghana. Car même les filles du cru ne comptent pas dans les jambes assez de matches à l'échelle africaine qu'un bon nombre de joueuses adverses. C'est dire que le facteur expérience compte également en faveur des Jaunes et Noir. «Nous avons un groupe qui s'est battu pendant 90 minutes, qui menait au score à la première mi-temps. Je pense qu'on a perdu contre une grande équipe du Ghana. C'est une occasion de nous frotter à des équipes supérieures dans cette compétition. Sur le plan du rendement et de la présence de mes joueuses, je pense qu'elles ont donné le meilleur d'elles-mêmes. Le score aurait pu être autre. Mais, c'est la réalité du football. Le Ghana a marqué deux buts, a préservé son score et mérite sa victoire», a déclaré Chih sur le site officiel de la CAF. «Nous aurions pu marquer deux buts en première mi-temps. Seulement, le Ghana a su gérer la seconde mi-temps. Il a profité de deux fautes défensives de nos joueuses pour mener au score», a t-il ajouté. L'explication contre la Guinée équatoriale, tenante du titre, lors de la deuxième journée prévue demain, sera plus difficile à négocier que la première face au Ghana. Les Equato-Guinéennes ont développé à la fin du match face au Cameroun qui s'est soldé par un match nul (2-2) un football qu'on leur reconnaît. C'est une tout autre approche que les Algériennes sont appelées à adopter demain face aux championnes d'Afrique. S'il y a une palme à décerner au vu du match contre le Ghana, elle revient à Asma Ouaddah, auteur du but qui a redonné espoir aux siens. Un espoir que les Algériennes n'ont pas su exploiter à bon escient. Pour le sélectionneur national, son équipe abordera cette rencontre avec le même état d'esprit affiché contre le Ghana, trois fois finaliste du tournoi. «Pour nous, c'est toujours très important de jouer contre des équipes de niveau mondial. Nous allons analyser notre jeu et voir ce qui n'a pas marché pour rectifier le tir au cours du prochain match», a-t-il affirmé. «Nous allons visionner les deux matches de nos adversaires. Les Camerounaises et les Equato-Guinéennes sont physiquement et techniquement bonnes.» C'est certainement au regard de cette rencontre qu'il décidera du système de jeu à mettre en place demain. Même si, pour lui, «le plus important, c'est le football, et surtout marquer des buts et gagner la rencontre. On peut commencer avec un système de jeu précis et le modifier au fur et à mesure selon le déroulement de la rencontre». Par ailleurs, c'est un coach ragaillardi qui parle de ses filles. Y. B.