Le Hamas et le Fatah palestiniens se sont rencontrés hier à Damas, en Syrie, pour tenter de trouver une entente au sujet des grandes questions engageant l'avenir de l'Autorité palestinienne et la sécurité du peuple palestinien. Ces pourparlers de réconciliation devaient se dérouler en septembre dernier, mais ils ont été reportés la veille de leur reprise. L'Egypte s'était proposée de servir de médiateur, mais la passivité du régime de Hussein Moubarak devant la sauvagerie de l'armée israélienne aurait été à l'origine du changement de lieu d'accueil de ces pourparlers. A Damas donc, les deux parties palestiniennes devront aborder, pendant quatre jours, l'épineuse question du contrôle de l'appareil de sécurité palestinien, ce qui promet des discussions rudes, avertissent des sources proches des deux mouvements. Le Hamas contrôle actuellement la bande de Ghaza, où il a pris le pouvoir en 2007, tandis que le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a la main sur la Cisjordanie. «Nous réalisons que la réconciliation relève de l'intérêt national palestinien», a dit un membre du Fatah, cité par Reuters. Alors que les Palestiniens se sont retrouvés dans la capitale syrienne, Israël poursuit sa colonisation en annonçant, mardi dernier, la construction de 1 300 logements à El Qods-Est occupée. Ces logements seront lancés dans le cadre d'un plan élaboré par le gouvernement de Benyamin Netanyahou qui a déjà entamé, le 15 octobre dernier, le chantier de construction de 238 habitations dans plusieurs secteurs de la Ville sainte occupée. En dehors de ces projets de colonisation, les Palestiniens font face à un autre drame, celui du manque d'eau. Mais la raison de cette pénurie n'est pas naturelle. Elle est le fait des forces d'occupation israéliennes qui ont rebouché plusieurs puits appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie occupée pour que l'eau souterraine ne baisse pas dans les colonies sionistes. Les pompes installées dans ces puits ont été détruites par les soldats israéliens. Une vingtaine de puits ont été condamnés dans le seul village de Kafrdan, à l'ouest de la ville de Jénine, une perte inestimable. Les occupants israéliens volent les eaux palestiniennes en mettant la main sur 85% de l'eau souterraine de la Cisjordanie. Cette politique de la terre brûlée ne travaille en aucun cas dans l'intérêt du processus de paix que l'occupant israélien entrave, devant des Palestiniens qui peinent à surmonter leur division. L. M.