Des représentants des groupes palestiniens rivaux du Hamas et du Fatah ont eu, mardi à Damas, une nouvelle session de pourparlers de réconciliation visant à résorber les différends qui nuisent à la cause palestinienne. Ces discussions, les deuxièmes depuis septembre, devaient tourner principalement autour de la question épineuse du contrôle de l'appareil de sécurité palestinien, ont dit des responsables. Le Hamas contrôle actuellement la bande de Ghaza, où il a pris le pouvoir par les armes en 2007, tandis que le Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a la main sur la Cisjordanie. «Nous réalisons que la réconciliation relève de l'intérêt national palestinien», a dit un membre du Fatah, rejetant les accusations du Hamas, pour qui ce mouvement se laisse dicter sa conduite par les Etats-Unis. La délégation du Fatah comptait notamment dans ses rangs un haut responsable du renseignement, Majid Farah, alors que le numéro du Hamas, Moussa Abou Marzouk, menait celle du Mouvement de la résistance islamique. Les journalistes ont été tenus à l'écart de cette réunion organisée dans un bâtiment du Hamas dans la capitale syrienne, alors qu'ils avaient eu la latitude de relayer la première, en septembre, lorsque les deux parties étaient convenus de relancer ces pourparlers de réconciliation sous l'égide de l'Egypte. Ces discussions devaient avoir lieu initialement en octobre, mais elles avaient été reportées après un échange acrimonieux entre Mahmoud Abbas et le président syrien Bachar El-Assad lors d'un sommet arabe au sujet de la «résistance» à Israël. La Syrie est un champion autoproclamé de ce concept de résistance et abrite le chef politique en exil du Hamas, Khaled Mechaâl, mais elle est aussi engagée dans un processus au long cours de négociations de paix avec Israël, par lequel elle espère recouvrer la propriété du plateau du Golan.