Pour la première fois, l'Algérie se hisse en phase finale du Championnat d'Afrique des nations (CHAN). Abdelhak Benchikha, en pleine réforme du groupe, vise maintenant un nouvel exploit pour placer l'équipe dans l'élite continentale. Objectif atteint. Les Fennecs ne sont pas les grands favoris au titre mais vu leur grande tradition footballistique et la qualité de l'équipe, ils ne sont pas à négliger. «Nous nous préparons à ce tournoi depuis déjà plusieurs mois. Ma mission principale est de mener l'Algérie à un nouvel exploit en Afrique», explique le coach algérien. Bien que l'Algérie ait été l'une des surprises africaines lors des éliminatoires, elle ne s'est pas hissée au niveau de l'élite du continent. «Nous n'avons pas de joueurs de très gros calibre, c'est pourquoi je compte plus sur le jeu collectif et la qualité de certains joueurs», ajoute-t-il. Dès son arrivée, il a imposé son autorité à ses éléments qui le respectent beaucoup, mettant ses consignes en application. Le groupe et la discipline avant tout, telle est sa devise. Les règles fixées, il s'est attelé à travailler la technique en développant le jeu de son équipe, adoptant plutôt le style algérien, qui est de faire circuler le ballon. «Nous n'avons pas de grands gabarits mais mes joueurs ont le talent et la vitesse. Il faut donc en user, c'est pourquoi il nous faut beaucoup faire circuler le ballon afin d'éviter de se retrouver dans des duels physiques pour ensuite perdre ses marques et se faire mener au score. C'est ce qui arrive quand les joueurs perdent la concentration. C'est une très difficile leçon pour nous, et je pense qu'on l'a bien apprise», avait-t-il affirmé après le match retour en Libye, perdu (2-1). La compétition africaine, c'est aussi et surtout une affaire de culture et d'état d'esprit. Il serait bon que la sélection s'éveille à l'occasion du CHAN à un nouveau «monde», à de nouvelles conceptions de jeu et s'ouvre à des choses nouvelles. On ne débarque pas au Soudan pour être seulement présent, mais pour se surpasser. S'imposer a en définitive d'autres pouvoirs d'implication... On ne saurait suffisamment le répéter : c'est le mental qui fait une équipe. Il y a lieu d'insister sur les motivations que peuvent avoir les joueurs de l'équipe d'Algérie, spécialement dans les matches du championnat d'Afrique des locaux. Mais la valeur d'une équipe se mesure tout particulièrement à sa capacité à se mettre en évidence et à s'imposer dans des rencontres qui sont censées, non seulement refléter l'état d'esprit qui peut conditionner le comportement des joueurs sur le terrain, mais aussi et surtout leurs aptitudes à forcer le cours des événements. Finalement, que vaut la sélection d'aujourd'hui ? Sûrement pas ce qu'elle était. Mais, elle est encore assez loin de la place qu'elle devrait occuper. Du moins après ce qu'on a constaté lors de la dernière répétition face au Mali à Rouiba. Ce qui lui avait manqué, c'était certainement cette incapacité à pouvoir réinventer le football dont elle aurait justement besoin pour le CHAN. H. C.