Photo : S. Zoheïr Synthèse par Wafia Sifouane Inauguré lundi dernier à l'Ecole nationale des impôts, en l'absence de structures adéquates, le Festival culturel maghrébin de musique andalouse en est à sa deuxième édition. Ce rendez-vous musical est déjà inscrit dans le calendrier officiel des activités culturelles de l'Union du Maghreb arabe (UMA), a annoncé le commissaire général du festival, Abdelhamid Benblidia, cité par l'APS. Cette inscription vient couronner le succès de la première édition de cet événement, un succès que le festival doit avant tout au public. D'autre part, le représentant de la ministre de la Culture, M. Lardjane, a souligné les efforts fournis par l'Algérie en matière de réhabilitation culturelle, à savoir l'institutionnalisation de pas moins de 150 festivals. Dans ce sillage, il a indiqué que le patrimoine musical andalou constitue un «élément stratégique» dans la politique de promotion de la culture. Il ajoutera que le caractère maghrébin du festival s'est imposé de lui-même puisque la musique andalouse est un héritage commun des pays du Maghreb, qui raffermit les liens entre les différentes écoles musicales et associations, avec en perspective la réappropriation d'une identité culturelle régionale. A propos du manque d'infrastructures culturelles, qui oblige Koléa à «squatter» l'Ecole nationale des impôts quand elle accueille des manifestations artistiques, comme c'est le cas du Festival maghrébin de musique andalouse, la petite ville côtière devrait célébrer bientôt l'ouverture d'une maison de culture flambant neuve. Cet établissement était attendu depuis longtemps par les artistes et les citoyens de la région. Il a fallu quatre années avant de voir les travaux de réalisation du projet inscrit en 2001 démarrer. Ce retard, selon les responsables locaux, est dû à la défaillance des entreprises de réalisation. Mais pas seulement. L'autre contrainte, est non des moindres, est l'insuffisance du budget alloué au projet qui, à son inscription au programme de réalisation, a bénéficié d'une enveloppe financière de 126 842 000 dinars. Mais les retards s'accumulant, les coûts de réalisation ont été revus à la hausse, et il fallait donc attendre une rallonge budgétaire. Le budget est aujourd'hui de 286 842 000 dinars.La future maison de culture de Koléa comprendra une salle de spectacle d'une capacité de 800 places, une salle de conférences de 100 places et une troisième destinée aux projections cinématographiques dont la capacité est estimée à 100 places. Il y aura également des galeries d'exposition, une bibliothèque multimédia et une seconde destinée aux enfants, ainsi que des ateliers d'arts dramatiques et plastiques. D'autre part, l'artisanat, qui occupe une place de choix dans la culture de la région de Koléa, aura aussi sa place dans la nouvelle maison de culture où des boutiques d'artisanat agrémenteront les espaces de cet établissement.