Photo : M. Hacène Par Cherif Cheriguer «Au-delà du match nul, nous sommes convaincus que le maximum est encore loin d'être atteint. Nous tâcherons de ne pas rater le coche lors du prochain match face aux Soudanais. La victoire est impérative et nous sommes décidés à rebondir et monter en puissance. La prochaine opposition sera capitale et nous en sommes forcément conscients. Sans être le dos au mur, nous devrons, coûte que coûte, développer notre jeu et assiéger d'entrée le compartiment de jeu adverse. Plus de place à la moindre distraction à l'avenir. Une rencontre se joue sur 90 minutes et même au-delà. Rester sereins et solidaires tout au long du match pourrait à l'avenir nous valoir d'énormes satisfactions...» ce sont là les propos du coach national en fin de rencontre face aux Panthères du Gabon. Cela dit, l'histoire jugera avec beaucoup de reconnaissance et de gratitude pour tout ce que la sélection algérienne a pu donner à la fête, pour tout ce qu'elle a pu lui apporter. A un certain niveau d'exigence, vis-à-vis du football, vis-à-vis de soi-même, on ne peut pas jouer une compétition d'envergure du CHAN n'importe comment. Il importe de revendiquer dans une compétition de cette envergure tout ce qui se rapporte aux formules d'attaque, à leur état original pour déceler ce qui unit et distingue à la fois. Une compétition continentale n'est rien sans un lien qui peut vraiment la démarquer des autres épreuves. Il s'agit là d'un état d'esprit plus qu'autre chose. On ne gagne pas une rencontre capitale n'importe comment. La logique serait certainement de penser à s'imposer autrement avec des arguments de jeu convaincants. Dans un tel rendez-vous, il n'y a pas en football de richesses plus significatives que les beaux gestes, les attaques, les prises de risque. Si on regarde l'histoire des compétitions de haut niveau, elle montre que les équipes qui jouent et qui assurent la manière gagnent le plus souvent. Celles qui ont dominé leur époque étaient des équipes de jeu, mais surtout de spectacle. On ne mérite pas la grande consécration si on ne montre pas l'ambition de jouer. Il ne faut pas caricaturer : dans une compétition de haut niveau, on avance avec l'esprit de jeu dont on aura forcément besoin dans un contexte aussi particulier. Là justement où on revendique le droit à un football qui ne soit pas de bas étage, on doit mettre en œuvre, par conséquent, sa spécificité sportive. Il faut dire que quelle que soit la valeur des acteurs, on a vu de bonnes comme de mauvaises joutes, sauf que, le plus souvent, on a ressenti plus les calculs des matchs ordinaires, et notamment ceux du championnat. L'esprit du jeu y est davantage respecté. Face aux Gabonais, encore, on a vu des choses étonnantes, nous sommes tentés de dire toujours aussi passionnantes. L'idée que les Fennecs et les Panthères ont pu donner, celle que l'on peut ressortir à chaque fois qu'on voit ces jeunes évoluer concerne des individualités et un collectif qui n'étaient pas privés de grandes choses. Peut-être des petits riens ? Mais cela dépend en fait de la manière dont on serait tenté de les juger... Quoi qu'il soit advenu de cette énième rencontre, les deux équipes auront marqué, chacune à sa manière, la grande fête africaine. On était curieux de savoir à quoi elles pouvaient ressembler quand elles avaient 90 minutes pour gagner, quand on partage les mêmes ambitions. Il serait bon de savoir que tout ce qui a été entrepris ici et là, indépendamment du fait que cela avait pu aboutir, n'appartient point au seul domaine de force et de faiblesse. Quelque chose de respectable a été présenté d'un côté comme de l'autre, indépendamment du nom du futur qualifié. Cela accrédite la thèse selon laquelle on se devait de satisfaire autant l'exigence de l'enjeu que celle du jeu. Même la sélection algérienne avait quelque part perdu, le temps d'un match, une bonne partie de son âme et beaucoup de sa spontanéité, si elle avait oublié de rester elle-même, si elle avait lâché les fondamentaux et commis l'erreur de penser que l'impératif du résultat entraîne des obligations dans le jeu, on ne peut prétendre que tout a été noir. Nous allons nous contenter de dire que l'équipe n'a pas vraiment rempli le rôle qu'elle devait tenir. C. C. Laïfaoui suspendu face au Soudan Le capitaine de la sélection algérienne A', Abdelkader Laïfaoui, ne prendra pas part au prochain match de son équipe face au Soudan le 12 février, pour le compte de la 3e journée du CHAN 2011 après son second carton jaune face au Gabon, mardi dernier. Le défenseur algérien a été averti par l'arbitre mauritanien Ali Leingaifry après un tacle sur un joueur gabonais en seconde période de la partie (2-2). Le joueur algérien avait déjà reçu un avertissement lors de la première rencontre face à l'Ouganda (2-0) le 5 février. L'Algérie occupe provisoirement la tête du groupe A avec quatre points devant le Soudan (3pts) mais avec un match en moins face à l'Ouganda. Le Gabon est troisième avec un point. L'Ouganda ferme la marche (0 point).