Après avoir été rejetée en septembre dernier lors de la 86e session du Conseil économique et social (CES) de la Ligue arabe, la liste négative des produits exclus des avantages à l'importation par l'Algérie, dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (Zale), a été revue. Elaborée initialement de façon unilatérale du côté algérien, cette liste a connu une révision. C'est la Commission d'évaluation des accords de libre-échange qui a arrêté la nouvelle nomenclature selon les critères de la Ligue arabe. Globalement, cette liste n'a pas connu de grands changements, a rapporté hier l'APS, citant M. Redouane Allili, conseiller auprès du ministère du Commerce pour les questions de coopération. Elle contient les mêmes produits de la dernière liste au nombre de 1 644, selon les précisions du représentant de département de Benbada. Ladite Commission d'évaluation, créée depuis trois ans auprès de la Chambre algérienne de commerce et de l'industrie (Caci), regroupant des représentants des différents ministères et des opérateurs économiques, s'est appuyée dans son travail sur des arguments avancés par les opérateurs des différents secteurs concernés. Sur un total de près de 6 000 produits enregistrés dans la nomenclature du tarif douanier algérien mise en vigueur depuis janvier 2010, cette liste «a été reconduite pour 2011», selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes. Elle devrait être avalisée par les services du Premier ministre. Toujours en matière de protection de l'économie nationale dans le cadre de la Zale, l'Algérie revendique l'augmentation du taux d'intégration des produits échangés dans cette zone. Un taux qui devrait se rapprocher, au minimum, de 70% de la valeur ajoutée. Les importations globales de l'Algérie des pays de la Zale se sont chiffrées à 1,66 milliard de dollars en 2010, contre 1,62 milliard de dollars en 2009, en hausse de 2,6%. Les produits soumis aux avantages de la Zale importés par l'Algérie ont, en revanche, connu une baisse de plus de 44,6% en 2010, passant de près de 1,6 milliard de dollars en 2009 à 886,9 millions de dollars après l'entrée en vigueur de la liste des produits exclus des avantages, alors qu'en 2009, le montant avait augmenté de 49,9% par rapport à 2008, passant de 1,05 milliard de dollars à 1,59 milliard de dollars. L'évolution des importations globales de l'Algérie de la région «reste relativement faible» par rapport à celle enregistrée en 2009, l'année de l'adhésion de l'Algérie à la Zale, qui a enregistré une hausse de près de 47% par rapport à 2008. S. I.