Mâalem Mohamed Bahaz : «Il faut collecter et traduire les textes du diwan» Ayant consacré toute sa carrière à la promotion du genre diwan, maâlem Mohamed Bahaz est venu concourir à cette 5ème édition avec la formation Diwan Gnaoua de Blida et cela en certifiant son statut de parrain de la nouvelle génération. Protecteur du diwan, M. Bahaz veille au grain sur l'évolution de cet art et tente de l'inculquer aux jeunes. Considéré comme le premier musicien à avoir intégré le gnaoui dans le cinéma algérien à travers une composition musicale dans le grand classique la Bataille d'Alger, l'artiste a souligné la nécessité d'instaurer une véritable prise en charge du diwan. «Les autorités concernées doivent créer une commission pour faire des recherches dans ce domaine. Non des recherches autour des habits des gens du diwan ou encore leurs instruments, mais il faut surtout penser à collecter et traduire les textes du diwan. La majorité des artistes qui s'adonnent à ce genre musical ne comprennent pas les paroles, ce qui est un peu désolant et constitue un obstacle pour eux», souligne M. Bahaz. Rappelons que l'artiste a récemment organisé à Blida le 1er festival de gnaoui à la place Ettout du 1er au 3 mai avec la participation de 14 troupes et une grande parade dans les rues de Blida. «La ville a toujours été connue pour ses artistes et je voulais redonner à Blida cet aspect, mais aussi créer un événement de proximité», expliquera le maâlem.