Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a confirmé, hier, que le principe du report du démantèlement tarifaire à 2020 était acquis et que l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) serait conclu «au plus tard à la fin de l'année». Dans une déclaration à la radio nationale, M. Medelci a affirmé, depuis Bruxelles, que «le principe est acquis et l'accord devrait intervenir au plus tard à la fin de l'année». Les négociations se poursuivent, a indiqué M. Medelci, et une rencontre sur le démantèlement tarifaire est prévue début juillet à Alger. Le ministre des Affaires étrangères copréside avec son homologue hongrois le Conseil d'association algéro-européen qui se tient à Bruxelles depuis dimanche dernier. Mais, dimanche dernier, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait affirmé, en marge des Assises de l'urbanisme, l'inverse, à savoir que l'Algérie et l'UE n'avaient pu parvenir à un accord pour reporter de 2017 à 2020 le démantèlement tarifaire prévu. Une cacophonie gouvernementale qui n'est pas pour rassurer les opérateurs économiques algériens et européens. Pour rappel, plusieurs questions figurent à l'ordre du jour des discussions, dont les Investissements directs étrangers (IDE) en Algérie. Fin 2010, l'Algérie avait demandé à décaler de trois ans le calendrier de démantèlement tarifaire des produits importés de l'UE qui lui paraissait plus favorable à la partie européenne. Elle demandait une période supplémentaire pour permettre à ses entreprises de se préparer à la concurrence accrue qui sera imposée avec la création de la zone de libre-échange algéro-européenne. L'accord d'association, signé en 2005, prévoit le démantèlement graduel de deux listes de produits européens à l'importation en Algérie. L'une devait être complètement démantelée en 2012 et l'autre en 2017, année de l'entrée en vigueur prévue de la zone de libre-échange. A. E./Agences