L'Algérie et l'Union européenne (UE) se sont mis d'accord hier, à la faveur de la visite à Alger du commissaire européen chargé de l'Elargissement et de la Politique de voisinage, Stefan Füle, sur la date à laquelle devrait se tenir le prochain round de négociations sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire. Des négociateurs algériens et européens seront mandatés pour commencer, au plus tard début juin, à discuter d'un nouveau calendrier et boucler ce processus de démantèlement.C'est le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui en a fait l'annonce hier au cours d'une conférence de presse conjointe avec le commissaire européen, tenue à Alger. L'accord d'association permet cette révision demandée par Alger, ainsi que l'a rappelé le ministre des Affaires étrangères. L'accord d'association Algérie-UE permettait à l'Algérie de solliciter une révision de ce calendrier «pour tenir compte de la nécessité d'accompagner les efforts, qui, au niveau de plusieurs filières industrielles ou agricoles, sont faits par le gouvernement pour essayer de les développer et de les moderniser». Ce processus ne semble cependant pas avoir été du goût des responsables européens. Et L'union européenne l'a d'ailleurs fait savoir : l'UE regrette que l'Algérie ait suspendu le démantèlement tarifaire, a souligné Stefan Füle, dans une contribution publiée dimanche dernier par le Quotidien d'Oran. Ce qui a fait dire à M. Medelci que la question de la révision de ce calendrier n'est pas «négligeable» mais elle n'est pas non plus celle qui peut faire «basculer» tout l'édifice de coopération entre l'Algérie et l'UE. Les deux parties n'en arriveraient pas là, parce qu'il y a plus d'intérêts qui les lient que ceux qui les séparent. En tout cas, la priorité pour l'Algérie reste de développer des secteurs hors hydrocarbures dans le cadre de la diversification de son économie nationale. Et les Européens le savent. Notre défi, c'est de pouvoir créer les conditions pour recevoir plus d'investisseurs dans différents créneaux hors secteur des hydrocarbures, a déclaré le ministre des Affaires étrangères. Y. S.