Photo : Riad Par Adel Bounaceur Aujourd'hui, à Buenos Aires, l'Uruguay jouera sa 22e finale de Copa America. Face au Paraguay, la bande à Diego Forlan briguera une quinzième couronne sur le continent sud-américain. Une compétition qui a laissé de côté le beau jeu pour mettre en avant des valeurs majoritairement tactiques et défensives. Les équipes présentes à Buenos Aires ont laissé au vestiaire leur formation joueuse, adepte du beau jeu et spectaculaire, pour favoriser le combat du corps-à-corps et le verrouillage des défenses où règnent les bras de fer. Avant le début de cette compétition, personne n'aurait parié sur l'une des deux équipes pour arriver à ce stade aussi avancé de la compétition. Notamment pour l'équipe paraguayenne qui s'était qualifiée in extremis en demi-finale, après un match à rebondissements contre le Venezuela. Le Paraguay, qualifié de «miraculé du mois», est révélateur de cette nouvelle tendance. Sans remporter un seul match de la compétition – mais sans en perdre non plus –, les hommes de Gerardo Martino se sont hissés en finale de la coupe continentale. Une performance incroyable, en grande partie due aux prouesses de son gardien et capitaine Justo Villar. Les Uruguayens, qui restaient sur un malheureux échec lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud qu'ils ont quittée à quelques bornes du sacre final, sont en train de réussir un excellent parcours en Copa America, sous la conduite de l'Ange blond goleador, meilleur buteur et meilleur joueur du Mondial 2010, Diego Forlan au sommet de son art, très satisfait du comportement de ses équipiers, notamment de Suarez. «L'échec en demi-finale du Mondial 2010 qui s'est déroulé en Afrique du Sud nous a permis de revoir beaucoup de choses. Il fallait retenir les leçons de cette contre-performance. On apprend dans la défaite», a-t-il expliqué. Tombeurs successivement de l'Argentine et toutes ses stars en quart de finale et du Pérou, en demi-finale, et à chaque fois aux tirs au but, les coéquipiers de Diego Forlan doivent néanmoins hausser leur niveau de jeu pour espérer battre l'ennemi juré le Paraguay. «Nous allons jouer comme nous le faisons depuis le début du tournoi avec notre intelligence et notre rigueur tactique», a indiqué le maître à jouer de la sélection uruguayenne, Forlan. De son côté, la sélection du Paraguay, constituée de plusieurs joueurs de qualité, a réalisé jusque-là un sans-faute grâce à l'expérience et aux qualités techniques de ses joueurs. Mais en demi-finale, les hommes de Gerardo Martino, l'entraîneur paraguayen suspendu, qui suivra la finale de la Copa America depuis les tribunes, après une altercation à la fin de la demi-finale face au Venezuela, ont eu très chaud face à leurs adversaires du jour, notamment sur le plan physique, où ils ont dû attendre la fatidique série des tirs au but pour composter leur billet pour la finale. Les Guaranis, qui atteignent la finale de la compétition pour la première fois dans la nouvelle formule de douze équipes créée en 1993, ont l'occasion de décrocher le troisième titre continental de leur histoire (après 1953 et 1979).