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Copa america : Le Buteur et El Heddaf au cœur de la Copa América
Publié dans Le Buteur le 06 - 07 - 2011

«Vous êtes l'unique journaliste africain accrédité»
Géographiquement si loin de nous, les Argentins ne sont finalement pas si différents, après trois jours passés dans cette immense ville de Buenos Aires. Ils nous ressemblent grâce notamment à leur amour sans limite pour le football. Des gens pleuraient encore, hier en face du siège de River Plate, en réclamant le départ de tous les dirigeants, après la rétrogradation historique de leur équipe. Les terrains vagues qui ne désemplissent pas de petits «Messi» en herbe font aussi penser à notre pays. La frénésie qui s'est emparée des Argentins vendredi, jour du match d'ouverture face à la Bolivie, ne différait guère des veilles de matchs des Verts à Alger, Blida ou Annaba. Sur l'autoroute Buenos Aires – La Plata, qui s'étale sur une cinquantaine de kilomètres, une cohorte de voitures avec des drapeaux ciel et blanc de l'Argentine, mais aussi vert, jaune et rouge de la Bolivie voisine (vous allez savoir pourquoi) créait d'énormes bouchons. En temps normal, les Argentins mettent une demi- heure pour arriver à La Plata. Vendredi, les retardataires ont dû passer plus de deux heures pour rejoindre El Estadio Unico de la La Plata. Cela nous rappelle aussi les folles soirées des éliminatoires du Mondial-2010 où il n'était guère aisé de faire AlgerBlida un jour de match des Verts.
Une différence de taille, il fait -3 degrés à Buenos Aires
N'allez surtout pas penser qu'un Algérien peut se sentir chez lui dans la capitale argentine. Surtout pas en cette période de froid sibérien qui sévit dans plusieurs provinces de cet immense pays. Les Argentins ont beau être chaleureux comme nous autres Maghrébins, ils ne nous ont pas fait oublier le froid de canard qui vous donne l'impression d'être giflé sans arrêt. Vous le savez sans doute, en Argentine et dans tout l'hémisphère sud, on est en plein hiver. Un hiver sans pluie, mais tellement rude qu'on s'est surpris en train de demander aux Argentins pourquoi ils n'ont pas décalé ça à décembre, le fameux été indien. Car quand on laisse Alger avec ses 40 degrés plexus, il y a de quoi se sentir refroidi. Heureusement qu'il y a cette excellente ambiance dans les stades argentins qui nous fait oublier peu à peu nos malheurs des débuts.
«Vous êtes l'unique journaliste africain accrédité»
Arrivé à Buenos Aires le jour du match d'ouverture, nous avons été accueillis par deux jeunes jongleurs free style qui, en plein milieu de l'aéroport, faisait le spectacle, au grand bonheur des voyageurs. De l'aéroport au centre-ville, tout indiquait que le pays organisait la 43e édition de la plus ancienne compétition internationale de football avec des pancartes publicitaires sur l'évènement partout, les petits drapeaux albicelestes accrochés sur les voitures et les taxis. Premier réflexe : récupérer l'accréditation au centre de presse de la capitale argentine. Première réaction de Luis Martin, un confrère espagnol d'El Pais : «Qu'est-ce que vous faites là ?»
L'un des responsables du centre de presse ne le dément pas : «Vous êtes l'unique journaliste africain qui a récupéré son accréditation, il y a eu des demandes de médias sud-africains, mais ils ne sont pas encore venus récupérer leurs badges», nous a-t-il dit.
River Plate risque de gâcher la fête
Toute cette ambiance de fête risque, cependant, d'être gâchée par la rétrogradation de River Plate, après 110 saisons en Division 1. Pourquoi une rétrogradation d'un club aussi prestigieux que River peut-elle remettre en cause la réussite d'une compétition comme la Copa América ? Primo : les supporters ont complètement saccagé le stade Monumental qui devrait abriter la finale de la Copa América, fermé par les autorités qui ont engagé une course contre la montre pour le rendre présentable d'ici au dernier match du tournoi. Au jour d'aujourd'hui, personne n'est capable de dire où se jouera la finale de la Copa América. Deuxio : ces mêmes supporters continuent à exprimer leur colère, même pacifiquement, en exigeant la tête du très respecté Daniel Passarella, champion du monde 78 puis sélectionneur reconverti sans succès en président. Tertio : vendredi, jour du match d'ouverture, Olé, le quotidien argentin à grand tirage, a préféré ouvrir sa une par les éternels problèmes de River étouffant une interview exclusive de Léo Messi. C'est d'ailleurs ce dernier argument, la surmédiatisation de la rétrogradation de River, qui fait craindre le pire aux Argentins.
A chaque match de l'Argentine, les camions interdits d'autoroute
Les organisateurs, eux, sont convaincus que la Copa América sera une réussite. L'un d'eux nous dira : «A chaque fois que la compétition avance dans le temps, les supporters oublieront tous leurs malheurs, parce qu'avant d'aimer River, ils ont aimé l'Argentine et si on gagne la coupe ce serait encore mieux.» Les autorités ont d'ailleurs pris des décisions parfois rocambolesques pour rendre fluide le flux des supporters argentins, à chaque match de l'Albicéleste : les camions sont interdits d'emprunter les autoroutes menant aux stades où joue la sélection locale. Rien cependant ne pourra désengorger le centre de la capitale argentine avec ses interminables bouchons et les nombreux travaux entamés mais jamais achevés. Voilà ne autre ressemblance avec l'Algérie!
Les Boliviens auraient pu remplir le stade à eux seuls
On écrivait plus haut que les drapeaux boliviens se mêlaient à ceux des Argentins sur l'autoroute qui mène au stade. Dans les gradins pourtant, il n'y avait qu'un petit espace pour un millier de supporters boliviens. Conscients que les Boliviens constituent de loin la plus forte communauté étrangère vivant en Argentine, les organisateurs ont fait en sorte de réserver une tribune aux voisins du Nord qui pourraient à eux seuls remplir le stade dont la capacité ne dépasse pas les 36 000 places. On aurait eu un France- Algérie bis en quelque sorte, car les Boliviens sont non seulement nombreux, mais ils ne sont pas très appréciés. «Ils viennent squatter les vieilles maisons, nous prendre le travail, se soigner gratuitement pour ensuite virer tout leur argent au pays.» C'est l'explication donnée par un chauffeur de taxi sur l'émigration. On avait l'impression d'entendre un Français parler d'un Maghrébin, un Américain d'un Mexicain ou un Allemand d'un Turc. Le même cliché, quoi !
L'Argentine veut faire comme l'Espagne en Afrique du Sud
Le nul de l'Argentine en match d'ouverture aurait pu être perçu comme une catastrophe nationale, mais les supporters et même la presse, d'habitude impitoyable, ont très bien pris la chose. A la fin du match, les joueurs argentins ont même été applaudis, à la surprise générale. C'est que les Argentins sont certains de remporter ce qu'ils appellent «notre Copa América». Comment se consolent-ils ? En se rappelant le parcours de l'Espagne en Coupe du monde. Les Espagnols avaient, en effet, débuté par une défaite contre la modeste Suisse pour ensuite enchaîner les victoire jusqu'au titre suprême. Si les Argentins jouent comme vendredi dernier face au Brésil et même face à l'Uruguay ou au Chili, ils n'iront pas aussi loin que les Espagnols.
«Celui qui ne saute pas est un Anglais»
Vendredi dernier, les supporters argentins ont trouvé l'astuce pour ne pas arrêter de soutenir les leurs. A chaque fois que les gradins étaient refroidis par le climat polaire qui régnait au stade de La Plata et par les occasions des Boliviens, un groupe de supporters entonnait bruyamment : «Ya loves, ya lo ves, el que no salta es un inglès.» Ce qui pourrait être traduit ainsi : «Vous voyez bien que ceux qui ne sautent pas sont des Anglais.» Connaissant la haine viscérale qu'éprouvent les Argentins envers les Anglais depuis la guerre des Malouines en 82, on comprend pourquoi tout le stade se lève comme un seul homme pour sautiller et entonner le fameux refrain. Cela n'a pas suffi pour bousculer les courageux Boliviens, auteurs d'un match héroïque.
Les joueurs argentins reçoivent leurs familles… sauf Messi
Au lendemain du nul sans gloire face à la Bolivie, Batista, le sélectionneur national, et pour remonter le moral à ses joueurs, les a autorisés à recevoir leurs familles. Ainsi et juste après le décrassage et la conférence de presse à laquelle ont participé Banega de Villarreal et Pastore de Palerme, les femmes des joueurs, leurs enfants et parfois leurs parents défilaient vers le hall de l'hôtel du centre d'entraînement de l'Argentine. Au centre d'entraînement qui se trouve à l'extérieur de la ville par loin de l'aéroport de Buenos Aires, se trouve aussi le siège de la fédération. On a vu ainsi le père d'Agüero féliciter son fils pour son somptueux but (l'épouse qui est en même temps la fille de Maradona n'était pas là). On a aperçu la famille de Zanetti au grand complet avec le père, la mère, l'épouse et les deux enfants. Il y avait la mère des deux Milito, l'épouse de Cambiasso et beaucoup d'autres gens. Messi a été l'un des rares joueurs à refuser de recevoir sa famille pour les préserver de la presse présente en force. «Vous savez, Messi est un gars très discret qui veut s'éloigner le plus possible des médias et qui est très jaloux de l'intimité familiale», nous a dit un confrère argentin de Clarin, le journal à grand tirage.
3 buts en 4 matchs, pas très emballant
Après la visite de leurs familles, les Argentins ont pu oublier un peu leurs mauvais débuts. Ils retrouveront le moral le lendemain avec le nul surprenant du Brésil face au Venezuela, censé être la nation la plus faible du tournoi. Les débats interminables dans les trois plus grandes télés argentines tournent justement autour de la faiblesse du niveau au début du tournoi. L'analyse unanime est que lors du premier tour, il y a trop de calculs, d'où les résultats serrés, mais une fois que les matchs à élimination directe auront commencé, le tournoi s'emballera. On voudrait bien les croire…
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Mexique : Jonathan Dos Santos s'excuse d'avoir fait la fête avec des prostituées
Jonathan Dos Santos s'est publiquement excusé pour les affaires extra-sportives dont il a fait l'objet avec la sélection mexicaine la semaine dernière. Jonathan Dos Santos a tenu à s'excuser sur BarçaTV de son mauvais comportement avec la sélection mexicaine. Pour rappel, il avait organisé, avec huit de ses camarades de l'équipe aztèque, une soirée lors de laquelle plusieurs prostituées ont été «recrutées». Les coupables ont écopé d'une interdiction de défendre les couleurs mexicaines pour une durée de six mois. Suite à cela, le FC Barcelone réfléchissait à le renvoyer. De son côté, le Mexicain a présenté ses excuses : «Je suis ici pour m'excuser du tort que j'ai fait à ma sélection, aux joueurs et au staff mexicain. Quant au FC Barcelone, je tiens à m'excuser et à rappeler que ça fait 9 ans que je suis au club et jamais personne ne s'est plaint de mon comportement. Nous sommes tous humain, nous faisons tous des erreurs», a-t-il expliqué.
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Brésil : Neymar et l'entraîneur vénézuélien en viennent aux mains !
Décevant lors du premier match de cette Copa América face au Venezuela (0-0), Neymar aura même fait parler de lui en dehors du terrain. Ainsi, le jeune Brésilien s'est retrouvé dans un début de bagarre avec l'entraîneur du Venezuela, César Farias. La raison : en première mi-temps, Neymar n'a pas sorti la balle en touche, alors qu'un joueur adverse était au sol. Ce fait de jeu a poussé le Vénézuelien à rejoindre Neymar à la fin du match et à lui dire ses quatre vérités. Il explique qu'il aurait ensuite senti Neymar lui donner un coup par derrière. Le joueur de Santos, lui, nie ouvertement. A la suite de cette bousculade, Farias expliquait que ce manque de fair-play aurait pu avoir de lourdes conséquences pour son équipe : «Ça m'aurait paru injuste que le Brésil l'emporte avec un but comme ça. J'ai dit à Neymar que le football ne comprenait pas que le jeu en lui-même. Il y a aussi d'autres aspects, comme le respect», a-t-il déclaré, propos repris par As. De son côté, l'entraîneur brésilien Mano Menezes explique que l'entraîneur vénézuelien n'avait pas le droit de se comporter de la sorte : «Il n'avait pas le droit d'insulter Neymar. Je suis son entraîneur et donc le seul à pouvoir lui parler», a-t-il affirmé.
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Argentine : Zabaleta titulaire à la place de Rojo
Le sélectionneur de l'Argentine, Sergio Batista, a annoncé lundi la titularisation de Pablo Zabaleta comme arrière latéral, à la place de Marcos Rojo pour affronter la Colombie mercredi (aujourd'hui Ndlr) à Santa Fe (21h45 locales, 00h45 GMT), dans le groupe A de la Copa America. «Le seul changement, ce sera Zabaleta pour Rojo», a dit le technicien sur radio La Red. Zanetti sera arrière gauche et Zabaleta arrière droit. Rojo a dit «respecter» la décision de son entraîneur. «Je sais que je n'ai pas fait mon meilleur match, et comme je ne pose pas de question quand je suis titulaire, je ne le fais pas non plus maintenant», a commenté le défenseur du Spartak Moscou au centre d'entraînement d'Ezeiza. Batista a aussi défendu son choix de maintenir à leurs postes les dix autres titulaires, auteurs d'un nul face à la Bolivie (1-1) vendredi en match d'ouverture du tournoi : «Je vais conserver l'équipe, et nous verrons. Je n'aime pas changer d'un match à l'autre.» Les deux ailiers Tevez et Lavezzi étaient sur la sellette, notamment avec la bonne entrée d'Agüero, auteur de l'égalisation, tout comme les milieux Banega et Cambiasso, qui ont échoué à jouer avec Messi et qui étaient menacés par Pastore. Batista a estimé que Lavezzi proposait «beaucoup de vitesse, de débordement, et Tevez propose plus de jeu, il peut combiner avec Messi, non pas avec de la vitesse, mais en possession de balle». «Que Lionel s'associe à Banega, Cambiasso et Tevez, et qu'ils cherchent en profondeur Lavezzi», a-t-il encore détaillé. Le sélectionneur a cependant prévenu qu'il était prêt à «faire quelques changements pour le troisième match, si nous jouons comme contre la Bolivie».
L'équipe prévue d'Argentine face à la Colombie : Romero, Zabaleta, G. Milito, Burdisso, J. Zanetti, Cambiasso, Mascherano (cap.), Banega, Lavezzi, Mesi, Tevez.
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La guerre des sponsors
Colorés, stylés, bigarrés, les nouveaux maillots des nations participant à la Copa America 2011 ne laissent personne indifférent, à commencer par les sponsors qui se livrent une lutte féroce. Qui d'Adidas ou de Nike gagnera la prochaine Copa América ? Deux des plus grands équipementiers au monde sont loin d'être les seuls à espérer soulever le trophée le 24 juillet prochain en Argentine. Puma, Marathon ou encore Lotto aimeraient bien se faire une place au soleil. Quels sont les sponsors du Brésil, de l'Argentine, de l'Uruguay, de la Colombie, du Mexique, de l'Equateur, de la Bolivie, du Chili, du Paraguay, du Costa Rica, du Pérou ou encore du Venezuela ?
Le Chili gagne, l'Uruguay déçoit
Depuis le début de la compétition, les favoris déçoivent. Après le Brésil et l'Argentine, c'est au tour de l'Uruguay de débuter la Copa América par un match nul. Après une ouverture du score de José Paolo Guerrero pour le Pérou à la 22', Luis Suarez réussit à égaliser juste avant la pause. En seconde période, Forlan avait le but de la victoire au bout du pied, mais sa frappe termine sa course sur la barre transversale.
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Le Chili en tête du groupe
Dans l'autre match du groupe, le Chili s'est imposé face au Mexique 2 buts à 1. C'est pourtant les Mexicains et leur équipe bis qui ont ouvert le score par l'intermédiaire d'Ajaura, à la 40'. Avant que Paredes (66'), puis Vidal (72'), ne permettent au Chili de prendre la tête du groupe. Prochaines confrontations le 8 juillet avec au programme Mexique/Pérou et surtout Uruguay/Chili.


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