Ils l'ont fait ! Des années après sa première participation en coupe du monde militaire, l'équipe nationale algérienne a remporté son premier titre mondial en terre brésilienne. Personne ne pouvait prédire que cette équipe, dont la majorité des joueurs qui composent l'effectif était jeune et inexpérimentée, certains évoluant en division régionale, arriverait à remporter la coupe du monde et développer un football si plaisant. Opposés en finale aux Egyptiens, tenants du titre (numéro 1 mondial), les Algériens sont allés puiser dans des ressources insoupçonnées pour renverser leurs adversaires et leur rendre la monnaie de leur pièce. Pour rappel, les Egyptiens ont battu les Algériens en finale de la coupe du monde militaire (1-0) qui a eu lieu en Allemagne en 2005. Bien en place en défense, sous la conduite de l'ex-enfant du NAHD Sofiane Khelili, ils vont ouvrir le score sur un des premiers contres, superbement mené par un autre enfant du Nasria, Okbi Benhadouche, qui déborde à droite avant de servir le sociétaire du MC Oran Ahmed Aouedj, embusqué au cœur de la défense égyptienne (16e). Après le but, les Algériens vont subir pratiquement tout le match, hormis un joli contre très bien mené mais mal conclu par Amroune, qui dribble pourtant le gardien égyptien; c'est Berrefane qui s'illustra par ses nombreux sauvetages. C'est dans un stade dégarni que se rencontraient pour la deuxième fois l'Algérie et l'Egypte dans un tournoi de grande dimension. Grands favorits avant la rencontre (avec 2 titres mondiaux consécutifs, invaincus depuis le début de la compétition), les Egyptiens entraient sur le terrain avec la ferme intention de ne pas laisser échapper un troisième titre mondial après ceux acquis en 2005 et 2007. Concernant les Fennecs, deux fois vice-champions du monde en 1969 et en 2005, la ferveur s'était déjà emparée d'eux après avoir écarté en demi-finale le Brésil devant son public, et nul doute que l'engouement devait grimper d'un cran face aux Pharaons, rivalité sportive entre les deux nations oblige ! C'était un test grandeur nature pour une sélection algérienne qui aborde son Mondial le capital-confiance gonflé à bloc. Il faut dire que la série de matches sans défaite a placé Koceila Berchiche et ses compatriotes dans les meilleures dispositions à l'heure d'évoluer sous les millions de paires d'yeux braqués sur le stade principal Joao Havelange. L'espoir de tout un pays était dans les pieds de 23 Fennecs qui ont promis de remporter le titre la veille de leur départ à Rio de Janeiro. En plus d'un effectif de qualité, le groupe a suivi une bonne préparation. Alors forcément, cela a facilité les choses. Dans la phase de qualification, les Verts ont bien joué, réussissant des cartons pleins. Ils ont remporté leurs 4 matches. En fait, l'équipe algérienne dispose d'une génération de joueurs qui impriment un style de jeu, notamment en milieu de terrain. Ce sont eux qui orientent le jeu de toute l'équipe. Ils ont tout fait. Non seulement ils ont un bon niveau physique, comme toujours, mais en plus ils ont aussi des joueurs de grande qualité. Durant la Coupe du monde, ils ont été très forts jusqu'au bout. En demi-finale, ils ont bien joué face au Brésil, et c'est ce qui a intimidé les Egyptiens avec leurs cinq stars, dont Chikabala du grand Ahly. Les protégés de Mehdaoui ont montré qu'ils pouvaient surmonter toutes les situations sans jamais baisser les armes. Ils ont montré qu'ils ne doutent jamais de leurs capacités réelles. Ils doivent maintenant se préparer pour faire face à de nouveaux défis. A. L.