«Je n'arrive pas à comprendre les raisons qui ont poussé Geiger à ne pas compter sur moi.» «Ma présence en sélection militaire est pour beaucoup dans le maintien de ma forme.» La JSK venait à peine de remporter sa deuxième Coupe de la CAF lorsque le milieu récupérateur Saïdi rejoint la formation des SSSA (Sidi Aïch) en catégorie benjamins. Et c'est dans cette équipe qu'il évolua jusqu'à la catégorie juniors. Par la suite, Saïdi a rejoint l'équipe du MOB où il aura évolué une saison seulement avant de revenir au bercail en seniors. A Sidi Aïch, Saïdi a connu une accession en Régionale 2 avant de rallier l'ORBA où il trouve l'ancien Canari Kamel Naït Yahia à la barre technique, avec lequel il affirme avoir beaucoup appris. Au milieu de la saison 2008-09, le milieu de terrain a été proposé à la JSK qui lui fera signer l'été d'après un contrat. Aujourd'hui, Saïdi ne cesse de progresser. Dimanche dernier, il a été dans un grand jour, contribuant considérablement à la consécration de son équipe de cœur, la JSK. De l'avis de tous les présents au 5-Juillet, la paire El Orfi-Saïdi a été au rendez-vous. Saïdi s'est dit fier d'avoir réalisé un rêve d'enfance, celui de remporter un titre avec la JSK. Modestement, il se livre au Buteur et fait part de ses sensations. Entretien. Vous avez dû vivre une soirée mémorable que vous inscririez en lettres d'or, n'est-ce pas ? Je vous assure que je n'arrive pas à redescendre sur terre. Je viens de remporter avec la JSK un titre et quel genre de titre, s'il vous plaît, la Coupe d'Algérie ! Un trophée qui fuit la JSK depuis dix-sept ans, c'est-à-dire lorsque j'avais sept ans. Aujourd'hui, il se trouve que je figure sur la liste des joueurs qui composent l'effectif des Canaris qui renouent avec Dame Coupe et c'est avec une immense fierté que je vis ces moments qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Cela fait quand même un bon moment que Belhout vous fait confiance, comment avez-vous su que vous alliez jouer la finale ? Je continuais à travailler jusqu'à ce que l'on juge opportun de m'aligner. C'est vrai que ma situation en matière de compétition s'est nettement améliorée depuis l'arrivée de Belhout qui me fait de plus en plus confiance, toutefois je pense avoir mérité ma participation. Comme tout joueur ambitieux, j'ai toujours rêvé de disputer une finale de Coupe d'Algérie, du temps même où j'évoluais en division inférieure sous les couleurs du club légendaire de la grande région de Sidi Aïch, c'est là justement que j'ai grandi. La JSK m'a offert l'occasion de réaliser et de concrétiser mon vœu, j'en suis tellement fier. Lorsque j'ai appris que j'allais être de la partie, mieux encore, dans le onze qui allait débuter la rencontre face à l'USMH, j'ai gardé toute ma concentration sur le rendez-vous, mais surtout j'ai fait en sorte que j'honore la confiance placée en moi. Qu'avez-vous ressenti en foulant pour la première fois la pelouse du 5-Juillet, surtout en finale de Coupe d'Algérie ? Il faut le vivre pour pouvoir vraiment réaliser ce que ressentira tout joueur concerné par l'événement. Beaucoup d'émotions, je vous l'assure. Puis, sous quelles couleurs ? Celles d'un club qui fait rêver, la JSK. En pénétrant sur la pelouse, j'ai eu une pensée pour les milliers de supporters de la JSK, dont je faisais partie il y a quelques années. Je me suis fait le serment de me sacrifier sur le terrain, pour arracher cette consécration en finale. J'ai pu voir en réalité à quoi ressemblaient les matches que plusieurs générations de la JSK ont joués sur cette même pelouse. Pour cette finale, les supporters ne se sont pas déplacés en masse, ce sont ceux de l'équipe adverse qui étaient plus nombreux… Lorsque nous avons été invités à tâter la pelouse, on a vite constaté la différence. Mais je vous assure que l'importance de l'événement nous a poussés à faire abstraction de cette différence, qui reste quand même de taille. On s'est dit que ceux qui se sont déplacés ne devraient pas rentrer déçus, on devait se battre sportivement parlant sur le terrain, pour qu'ils ne rentrent pas déçus en Kabylie. C'est ce qui a fait notre force au vestiaire et je crois que la pression a vite changé de camp. D'aucuns estiment que la JSK a joué sans pression… Un club comme la JSK, réputé pour avoir connu d'autres matches plus intenses que celui face à l'USMH, n'avait aucune raison de jouer la peur au ventre. Ce n'est pas mon intention de minimiser du calibre de l'USMH, mais jouer au Cairo-Stadium reste quand même une référence et un détail important qui enrichit votre expérience. Vous avez sans doute remarqué que nous étions plus à l'aise que les joueurs de l'USMH qui, par moment, ont évolué avec la peur de mal faire devant leurs supporters qui étaient plus nombreux. Vous étiez relégué au rang de remplaçant, sous l'ère Geiger en particulier, quel est le secret de votre retour en compétition ? Je vous assure que même lorsque la JSK était drivée par Alain Geiger, je me donnais à fond. J'ai bien prouvé sous l'ère Lang aussi. Or Geiger ne me faisait pas trop confiance et je voudrais bien que vous le lui demandiez, il est le seul à pouvoir vous donner exactement les raisons, car je ne les connais pas personnellement. Par bonheur, sous l'ère Belhout, je commence à retrouver la joie de jouer, il me fait de plus en plus confiance et je fais de mon mieux pour ne pas le décevoir. Je ne compte pas m'arrêter là, il me reste encore un contrat à honorer à la JSK, je travaillerai dur pour être à la hauteur. Mais il y a aussi un détail très important sur lequel je souhaiterais bien revenir. Allez-y. Si j'ai pu garder toute ma fraîcheur en matière de compétition, bien que je n'aie que rarement joué sous l'ère Geiger, c'est parce qu'en parallèle je suis international militaire. En sélection militaire, je jouis d'une confiance du staff technique qui m'aligne lors des différentes occasions, en matches amicaux entre autres. Cela m'a donc permis d'avoir plusieurs matches dans les jambes et je m'en suis servi pour arracher une place dans le onze de la JSK. D'ailleurs, vous m'offrez une occasion pour dédier ce trophée à la sélection nationale militaire où j'évolue, ainsi qu'au staff technique. Pas la même occasion, je dédie ce trophée à toute la Kabylie, à la région de Sidi Aïch et Akbou en particulier. Revenons à votre prestation face à l'USMH, comment l'évaluez-vous ? Je n'ai pas pour habitude de parler de mes prestations, il y a un staff technique habilité à me juger, le moins que je puisse vous dire c'est que j'ai fait de mon mieux pour tenir mon rôle convenablement, les consignes que j'ai reçues du staff technique, je pense les avoir appliquées à la lettre jusqu'au coup de sifflet final. Revenons brièvement à la rencontre, comment l'analysez-vous ? L'on s'attendait que le match n'allait pas être facile, les deux équipes se sont affrontées pour un objectif commun : remporter le trophée. Chacun de nous voulait mettre fin à une longue période de disette, notre expérience aura joué. Pour preuve, nous avons dominé presque toutes les phases de jeu. L'ouverture du score au premier quart d'heure a été fatale pour les Harrachis qui ne sont pas parvenus à se remobiliser. Outre l'aspect physique où l'on a démontré que nous étions plus frais, sur le plan tactique aussi, il y a de quoi retenir des points positifs. La preuve, nous avons géré intelligemment notre petite avance jusqu'à la dernière minute et c'est ça qui fera notre force en championnat où l'on jouera aussi pour réaliser des résultats probants. Il reste encore un long chemin et la JSK aura son mot à dire. Avant, il y a ce match retour, vendredi, face à la formation du FC Missiles. Etes-vous optimiste de pouvoir arracher la qualification ? Le score peut paraître insurmontable à certains. Je vous assure que je ne suis pas de cet avis. Nous allons entamer cet après-midi les entraînements (entretien réalisé hier), notre seul objectif est de refaire le retard et passer au prochain tour, le moral du groupe est gonflé à bloc, si on arrive à développer notre jeu habituel, je vous assure qu'on aura largement le temps de rattraper le retard, voire faire plus. C'est dans cette logique que nous nous présenterons vendredi sur la pelouse, y a pas d'autres solutions. Il est aussi question de retrouver vos supporters, et l'occasion de leur présenter la Coupe d'Algérie, un mot là-dessus ? Nous espérons qu'ils viendront en grand nombre. Cela fait toujours plaisir de jouer devant des gradins pleins et le match face au FC Missiles sera l'occasion de fêter avec eux la consécration et, pourquoi pas, remporter le match de la CAF par un score qui nous qualifiera au prochain tour, ceux qui pensent que nous ne voulons pas aller loin dans cette épreuve se trompent. ---------------------------------------------------------- A J-2 du match retour de la Coupe de la CAF Les joueurs doivent redescendre de leur nuage Tout le monde s'accorde à dire que les joueurs kabyles n'auront pas assez de temps pour savourer leur succès en finale de Coupe d'Algérie, du moment qu'ils sont appelés à préparer d'ores et déjà le match retour de la Coupe de la CAF face au FC Missiles, prévu pour ce vendredi. Pour la plupart des observateurs, on estime que ce nouveau RDV africain intervient dans un moment particulier. La raison est que la JSK se trouve au sommet du football algérien mais dans une situation inconfortable lors de cette nouvelle édition de la Coupe de la CAF. Avec un retard de 3 buts, on voit mal comment les hommes de Rachid Belhout pourront renverser la tendance face à un adversaire qui se repliera derrière durant l'intégralité de la rencontre. Certes, le moral est au beau fixe, mais l'objectif de mettre 3 buts devant est loin d'être réalisable. L'absence de Hamiti et Nessakh sera un handicap de taille dans ce match. Pour certains, la JSK ne fera qu'une simple figuration vendredi, pour d'autres elle est capable de réaliser l'exploit. Ce qui a poussé les nombreux techniciens à dire que si elle souhaite se qualifier, les joueurs doivent avant tout redescendre sur terre. Il faut vite oublier la Coupe d'Algérie et songer à la manière de remonter les trois buts. C'est là où le staff technique devra entrer en scène pour aider les joueurs à retrouver leurs émotions. Belhout, qui connaît parfaitement bien la mentalité du joueur algérien, est appelé à préparer une seconde fois ses joueurs à se défoncer devant des gradins archicombles. Même pour les supporters, ce match constitue une belle occasion de se l'opération de se rachater. Après plusieurs mois d'absence, la fin de saison pourrait drainer à nouveau les foules au stade après le sacre remporté dimanche dernier. Pour ceux qui pensent le contraire, la JSK a bel et bien entamé la préparation pour ce nouveau RDV africain. En cas de qualification, ce sera un exploit qui ne fera que maintenir la JSK dans sa courbe ascendante depuis le début de la phase retour du championnat. ------------------------------------------------------------- La JSK perd 10 places au classement mondial… L'IFFHS, l'Institut spécialisé dans l'historique des clubs de football, vient de publier, en ce début du mois de mai, un nouveau classement mondial des clubs. Bien évidemment, la JSK y figure, mais a perdu 10 places par rapport au précédent classement établi en début d'année. En effet, le club kabyle a reculé de la 108 à la 118 places. Une régression qui s'explique par la dernière sortie ratée de la JSK en Coupe de la CAF face au club gabonais du FC Missiles sur le score de 3 buts à 0. … et se classe dans le top 5 à l'échelle africaine En revanche, le club kabyle a toujours gardé sa réputation à l'échelle africaine, après avoir atteint les demi-finales de la précédente édition de la Ligue des champions. En effet, la JSK occupe la 5e place en Afrique, après El Feth de Rabat 4e, le TP Mazembe 3e, Al Hillel du Soudan 2e et Al Ahly du Caire en tête du classement.