Synthèse de Smaïl Boughazi Le Conseil national économique et social (Cnes) a entamé, hier, à Alger la rencontre de concertation sur le développement local. Il s'agit en fait de la dernière étape consacrée aux questions locales avant le début des rencontres régionales. Le président de Cnes, Mohamed-Seghir Babes, qui s'est exprimé brièvement à l'occasion, a déclaré que la capitale du pays nécessite «un traitement spécifique». «Alger constitue le quartier général de la souveraineté nationale et requiert une attention particulière de la part des autorités locales en ce qui concerne la prise en charge des besoins et attentes en matière de développement local», a souligné M. Babes. Cette rencontre qui s'étalera sur deux jours prévoit, dans son premier jour (hier), deux séances de travail, l'une avec les représentants de l'administration locale et la seconde avec les élus locaux. La journée d'aujourd'hui, sera dédiée à l'écoute des préoccupations, attentes et propositions des représentants de la société civile de la capitale et se déroulera, pour la première fois, en présence de ceux de l'exécutif local et des élus locaux, selon le président du Cnes. Ce mode opératoire sera aussi adopté pour le déroulement des assises régionales du développement local devant être entamées la semaine prochaine, explique-t-il.Par ailleurs, un rapport présenté lors de la rencontre fait état de l'amélioration des indicateurs de développement socioéconomique à Alger. Ainsi, le taux de raccordement au réseau d'assainissement et au réseau d'alimentation en eau potable est passé à 98% en 2010, contre 95% en 2004, et une distribution en continu (H24) pour l'ensemble des 57 communes de la wilaya, ainsi que le taux de traitement et de réutilisation des eaux usées domestiques qui a atteint 60% (0 en 2004). En matière d'énergie, il a été enregistré un taux d'électrification de 98% l'année passée, contre 96% en 2004, alors que le taux de raccordement au gaz est passé à 66%, contre 52% en 2004. En outre, le Taux d'occupation par logement (Tol) est passé à 5,73 personnes par habitation en 2010, contre 5,98 en 2004 et 6,65 en 1998, indique le document.Dans la continuité de ces efforts, un nouveau programme est envisagé par la wilaya d'Alger avec un impact direct sur la vie quotidienne de la population et dont les objectifs s'articulent autour de la remise à niveau de la périphérie de la capitale en matière de couverture en équipements socio-éducatifs, de remplacement des infrastructures vétustes ou en préfabriqué ainsi que ceux de viabilité générale. S. B. 62 000 familles relogées à Alger entre 2005 et 2010 Quelque 62 000 familles ont été relogées à Alger durant la période allant de 2005 à 2010. Le chiffre a été communiqué, hier, par le wali d'Alger, Mohamed El Kebir Addou dans une intervention à l'ouverture de la rencontre sur le développement local consacrée à la capitale et animée par le Cnes. M. Addou a ajouté en outre que la prise en charge des besoins des citoyens pour le volet logement a permis aussi d'éliminer 94 sites de logements précaires et 19 sites de chalets. Ces opérations ont permis également de récupérer plusieurs assiettes foncières et de les exploiter dans des projets publics mais aussi d'améliorer les conditions de vie de plus de 300 000 personnes en les relogeant dans des habitations décentes. De même, il a été décidé, dans le cadre du programme local pour la période 2010-2014, d'élargir les plans d'urbanisme et la création de trois nouveaux pôles urbains dotés de tous les équipements nécessaires en vue d'un meilleur redéploiement de la population dans la capitale, a-t-il souligné.