L'artisanat, secteur créateur d'emploi, est au cœur des priorités du gouvernement. Des efforts sont fournis par les responsables qui en ont la charge pour le hisser à la place qui lui sied dans la société après des années d'oubli.Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smail Mimoune, a annoncé que le gouvernement est en train d'élaborer un nouveau plan de développement durable de l'artisanat pour l'horizon 2020. C'était lors de la cérémonie de remise des prix aux meilleurs artisans, participant au Concours national de l'artisanat 2011, que le premier responsable de ce secteur a expliqué que ce «plan visait à donner une impulsion à l'artisanat et aux métiers artisanaux en vue de leur permettre de contribuer au renforcement et à la promotion de l'industrie artisanale et de la hisser aux normes de qualité exigées par les nouvelles donnes économiques locales et internationales». Mimoune a rappelé que le plan de développement durable de l'artisanat 2003-2010 repose sur «l'appui à la formation, au perfectionnement et à l'acquisition de l'esprit de compétitivité à même de satisfaire les besoins du marché et exporter les produits de l'industrie artisanale». Il ajoutera que ce même plan prend en charge le côté promotionnel des produits de l'artisanat à travers le Fonds national de promotion des activités artisanales et en organisant des concours. Ces mesures, a signalé le ministre, ont donné l'occasion aux artisans de se faire davantage connaître grâce à la programmation de plus de 60 manifestations de promotion en Algérie et à l'étranger. C'est le cas pour un groupe d'artisans qui avaient pris part «à une exposition itinérante d'œuvres artisanales qui a sillonné durant les mois de septembre, octobre et novembre les villes de Madrid, Paris et Berlin», a indiqué le ministre. Il n'a pas omis de rappeler que le secteur de l'artisanat a adopté une série de mesures qui donnent la capacité aux artisans «de se lancer dans l'industrie artisanale avec plus de production alliant quantité et qualité». La formation a été le point focal du développement du secteur puisque plus de 50 formateurs ont été formés et agréés auprès du Bureau international du travail (BIT). Il a été aussi question de l'accompagnement de plus de 12 000 artisans et porteurs de projets. Une coopération internationale a été également mise en place pour permettre un transfert de technologie dans ce domaine. Des sessions de formation au profit de 350 artisans ont été initiées dans les domaines de traitement de la matière première et des techniques de production et de conception. La poterie et la céramique ont été des spécialités artisanales qui ont bénéficié de ces formations avec le concours de l'Espagne.Le ministre a enfin signalé l'intérêt du Concours national de l'artisanat qui a pour but de renforcer l'esprit de compétitivité entre artisans.