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Une intervention militaire en Syrie serait incertaine et contre-productive
Les risques d'embraser la région sont réels
Publié dans La Tribune le 22 - 11 - 2011

Une partie de l'opposition syrienne à l'étranger demande à la communauté internationale d'intervenir en Syrie, notamment à travers une zone d'exclusion aérienne qui permettrait aux déserteurs de l'armée syrienne de s'y réfugier. Elle espère ainsi provoquer des désertions massives dans les rangs des militaires sunnites, et constituer une armée de libération sur le modèle libyen. Faut-il accéder à ce souhait qui risque d'être présenté dans les prochaines semaines par la Ligue arabe à l'ONU ?Tout d'abord, il faudrait que la Russie et la Chine ne mettent pas leur veto à une telle résolution du Conseil de sécurité, ensuite que des pays au sein de l'OTAN se portent volontaires pour une telle opération avec le soutien de pays arabes.Le régime syrien a toutefois prévu cette éventualité dès les premiers mois de la révolte. Il s'est empressé de contrôler les zones frontalières en rébellion, préférant abandonner à la contestation Hama et Homs, au centre du pays. La ville de Jesser Shughur, proche de la Turquie, et Al Bou Kamal, à la frontière irakienne, possédaient une importance stratégique beaucoup plus importante, car les armées turque et américaine auraient pu s'en servir comme tête de pont à l'image de Benghazi ou Misrata en Libye. Pour réprimer la révolte, le régime syrien n'utilise pas son aviation comme Kadhafi, mais les chars et l'infanterie. Il faudrait donc que la zone d'exclusion aérienne soit accompagnée de frappes militaires sur l'armée régulière syrienne, qu'une «armée syrienne libre», suffisamment organisée, prenne le relais sur le terrain pour éviter à l'OTAN de déployer des troupes au sol.Car, sur le plan tactique, la Syrie ne ressemble pas à la Libye, nous n'avons pas de grands espaces désertiques entre les agglomérations où les colonnes militaires sont facilement identifiables ; le pays est densément peuplé, par conséquent les frappes aériennes provoqueraient des dégâts «collatéraux» immenses, qui raffermiraient le pouvoir de Bachar al-Assad. L'Occident se verrait accusé de visées impérialistes, de faire le jeu d'Israël et de massacrer des civils innocents. Les critiques ne manqueraient pas au sein même des pays de la Ligue arabe qui auraient réclamé l'initiative. Mais surtout, le régime de Bachar al-Assad est encore solide, les élites économiques le soutiennent et une grande part de la population lui reste fidèle par solidarité communautaire, peur d'un chaos à l'irakienne ou de la victoire des islamistes. Nous n'avons pas en Syrie de région entière qui se soit libérée, les désertions dans l'armée restent individuelles et l'appareil d'Etat demeure intact.Intervenir en Syrie, si la Russie de Vladimir Poutine le permettait, risquerait de déclencher les hostilités dans la région, car l'Iran ne resterait pas inactif pour protéger son allié. L'armée américaine, prise en otage en Irak, serait rapidement harcelée par les milices pro-iraniennes de Moqtada Sader. Le Hezbollah prendrait l'offensive au Liban pour éviter d'être la prochaine cible. L'exportation du pétrole par le détroit d'Ormuz pourrait être sérieusement menacée. Enfin, il n'est pas sûr que l'Occident trouve en Syrie l'accueil qu'il escompte de la part de la population. Il lui faudrait s'interposer entre des milices rivales, gérer des transferts de population, voire la partition du pays. Certes, l'Occident doit s'impliquer, mais uniquement sur le plan politique et économique, car une action militaire de sa part serait incertaine et contre-productive.Ce sont plutôt les pays de la Ligue arabe qui devraient prendre leurs responsabilités, et aller jusqu'au bout de leur logique de confrontation avec le régime de Bachar al-Assad. La Ligue arabe réunie à Rabat, le 16 novembre dernier, a donné trois jours au régime pour cesser les violences, sans quoi elle prendrait des sanctions économiques et politiques. Elle ne demande pas encore le départ de Bachar al-Assad et exclut pour l'instant une intervention étrangère. Mais elle devra s'y résoudre dans les prochains mois, car il ne suffit pas de hausser le ton pour faire plier le lionceau de Damas.

F. B.
*Maître de conférences à l'Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d'Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l'Orient.
In atlantico.fr


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