Photo : M. Hacène Par Smail Boughazi L'Algérie et la Tunisie œuvrent à faire de l'espace maghrébin une zone d'intégration «irréversible». C'est ce qu'a déclaré, hier, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, en marge des travaux du comité de suivi algéro-tunisien, selon l'APS. Pour le ministre, les pays de la région ont «convenu à une démarche lors de la dernière réunion tenue à Rabat» qui «est en train de se mettre en œuvre par des réunions de différents comités, afin d'adapter l'Union du Maghreb arabe au contexte d'aujourd'hui». «Nous devons également dynamiser les institutions de l'UMA, consacrer le concept de la complémentarité et l'insertion économique suivant une approche graduelle pour amorcer une nouvelle étape de l'action maghrébine commune», a-t-il encore dit à ce propos. Sur le plan bilatéral, Messahel s'est dit convaincu que les travaux de la 16e session du comité de suivi algéro-tunisien permettront de sortir avec d'importantes recommandations à même d'offrir de nouvelles opportunités qui donneraient «davantage d'efficience et de réalisme» au processus de coopération commune. M. Messahel a également mis l'accent sur la nécessité de donner la priorité aux secteurs vitaux et la poursuite des efforts en vue de lever tous les obstacles entravant leur développement. Evoquant la coopération bilatérale, le représentant du gouvernement citera le secteur du tourisme dans lequel les pays disposent de plusieurs opportunités de réussite ainsi que les secteurs de l'industrie, des PME, de l'agriculture, de la santé et de la formation professionnelle qui sont des créneaux dans lesquels la coopération entre les deux pays devrait être développée et hissée à un niveau supérieur. Toutefois, cette action exige, à ses yeux, «une révision objective pour surmonter les obstacles conjoncturels qui empêchent ces secteurs de concrétiser leurs programmes d'action». Evoquant les derniers développements de la situation dans la région du Sahel et l'aspect sécuritaire, M. Messahel dira que, face à cette situation, «nous devons, en tant que pays voisins, asseoir les fondements solides d'une politique sécuritaire commune qui permette de sécuriser nos frontières terrestres et de faire face aux dangers qui menacent notre région», citant particulièrement les questions du terrorisme, le trafic d'armes, le crime organisé, le trafic de drogue et l'immigration illégale. Enfin à signaler que la rencontre d'hier, coprésidée par Abdelkader Messahel et le secrétaire d'Etat tunisien aux Affaires africaines et arabes, Abdallah Triki, est une session préparatoire à la 19e session de la grande commission mixte de coopération qui se tiendra durant le deuxième semestre 2012.