Photo : Sahel Par Younès Djama Stabilité et préservation de l'unité nationale : c'est surtout sur ces deux axes que s'est articulée la campagne électorale des partis nationalistes pour les législatives de ce jeudi. Préserver le pays de toute velléité guerrière qui menacerait sa stabilité mais aussi de toute immixtion dans ses affaires économiques qui feraient courir de gros risques à sa base économique. Du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), jusqu'au Front des forces socialistes (FFS) et le Parti des travailleurs (PT), en passant par les entités politiques récemment agréées, un seul leitmotiv revenait dans les bouches des chefs de parti : préservation de la cohésion nationale et refus catégorique et sans concession de toute ingérence étrangère. «Lorsque nous votons, nous répondons à ceux qui guettent l'Algérie, que nous aspirons à la sécurité et la stabilité du pays», a notamment déclaré Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, en campagne dans la wilaya de Tindouf, qualifiant les législatives d'«étape cruciale dans l'histoire de l'Algérie». A partir de Jijel, Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS, a carrément appelé les Algériens «à ne pas laisser le pays à l'abandon». Il a expliqué l'engagement de son parti à ces élections par la fragilité actuelle de la situation du pays. «Une fragilité qui a contraint» le FFS à être présent à ces élections, a-t-il dit. «Il n'est pas question de ne pas être présents, aujourd'hui, et d'abandonner le terrain à ceux qui veulent nous créer des situations d'implosion», a-t-il déclaré. Ne manquant jamais l'occasion de prévenir contre les ingérences étrangères sous toutes leurs formes (militaires, économiques…), la SG du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, elle la farouche opposante à l'impérialisme mondial, met en garde à chacune de ses sorties et prévient que le pays «est cerné par les guerres et les crises», citant, entre autres, l'actualité prévalant au Mali, en Libye et en Tunisie. Mme Hanoune, en toute logique, appelle «à un renforcement de la sécurité de notre Etat et de notre souveraineté nationale, à travers notre armée et notre diplomatie». Le MNL (Mouvement des nationalistes libres), jeune parti agréé en mars dernier et présent aux législatives dans 43 wilayas, interpelle les jeunes pour défendre les acquis du pays et poursuivre la bataille d'édification pour faire échouer toutes les tentatives de déstabilisation.«Les Algériens doivent tracer eux-mêmes leur destin, ils doivent assurer leur avenir et sauvegarder la souveraineté du pays», devait dire son porte-parole Abdelaziz Ghermoul. De son côté, Chalabia Mahdjoubi, présidente du Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), a expliqué que les plans externes visent «à s'ingérer dans les affaires du Sahel dans l'objectif d'y créer des micro Etats pour s'assurer un accès à l'exploitation de leurs ressources naturelles et de celles de l'Algérie». Elle a évoqué, lors de ses différents meetings, la crise au Mali qui constitue, selon elle, «l'une des manifestations de ces plans de déstabilisation des pays du Sahel pour en faire des réservoirs d'approvisionnement en matières premières et d'écoulement de produits manufacturés».