Synthèse par Sihem Ammour Ces dernières années, les arts plastiques connaissent de plus en plus d'engouement auprès du grand public mais également des institutions culturelles qui accordent un plus grand intérêt à ce qui était considéré comme le parent pauvre de la culture algérienne. Aujourd'hui, en plus des grands rendez-vous culturels nationaux et internationaux et l'ouverture de plus en plus d'espaces d'exposition publics, mais également privés, les arts plastiques renaissent aussi dans plusieurs wilayas du pays où jusque-là ils n'avaient pas droit de cité. C'est dans cet esprit que plus d'une vingtaine d'artistes participent au Salon des arts plastiques qui se tient jusqu'au 30 mai prochain à la Maison de la culture Omar-Oussedik à Jijel, la mythique ville connue pour sa corniche pittoresque et ses fameuses grottes merveilleuses.A l'ouverture du Salon, en présence notamment des directeurs de la formation professionnelle et des œuvres universitaires (DOU), de nombreux visiteurs ont pu admirer le talent des artistes locaux qui activent le plus souvent loin des feux de la rampe. S'inscrivant dans le cadre de la célébration, comme chaque année, de la Journée nationale de l'étudiant le 19 mai, «ce Salon vise à promouvoir les arts plastiques, à inciter les jeunes à s'intéresser à cet art et à mettre en relief le rôle de l'artiste plasticien, tout en créant un pont et un espace convivial entre les artistes», a souligné Djamel Brihi, directeur de la Maison de la culture Omar-Oussedik à l'APS C'est dans cet esprit qu'une centaine d'œuvres, réalisées par les plus talentueux artistes locaux, sont exposées pour le grand public dans le hall de la Maison de la culture de Jijel. Parmi ces artistes présents, Ahmed Boulkhodra, artiste autodidacte de la ville d'El Milia, maniant savamment les pinceaux depuis plus de quarante ans, présente quelques unes de ses œuvres se distinguant par la dominance des camaïeux bleutés à l'instar des œuvres intitulées : L'île calme, La chute et La femme messagère de la paix et de l'espoir. La région de Jijel recèle également de nombreux calligraphes dignes de rivaliser avec les spécialistes de cet art. Autodidactes ou ayant suivi des formations dans des établissements des Beaux-arts, ils excellent, avec une rigueur et une précision d'horloger, dans la technique de transposer de belles lettres en langue arabe. C'est le cas, entre autres, du jeune Zahit Benchaâbane de la commune de Kaous, de Mourad Fiala ou encore de Djamel Feninèche. Parallèlement à ce Salon, il est notamment prévu des rencontres-débats sur le mouvement des arts plastiques dans la wilaya, des ateliers spécialisés (calligraphie arabe), des fresques et une conférence devant être animée par l'artiste Mohamed Fermes. S. A.
Exposition «Dessin injuve» à l'Institut Cervantès Dans le cadre de ses activités culturelles, l'ambassade du Royaume d'Espagne à Alger, en collaboration avec l'Institut Cervantès d'Alger, organise une exposition artistique intitulée «Dessin injuve». La Commissaire espagnole, Sandra Bautista Martín, a procédé au vernissage de l'exposition, qui a eu lieu hier à 17h à la salle des actes de l'Institut Cervantès, au 9 rue Khelifa Boukhalfa. «Dessin injuve» qui présente une sélection d'œuvres des dernières années de jeunes dessinateurs espagnols (graphiques de mode, industriels, d'intérieurs ou artistiques), restera ouverte jusqu'au 7 juin prochain.