[image] Par Mohamed Touileb Et si le Portugal quittait la compétition plus tôt que prévu ? Aujourd'hui, à 17h00, tous les regards du peuple portugais seront braqués sur le stade Lemberg, Lviv (Ukraine). La «seleçao» croisera le fer avec un Danemark pointant à la première place du groupe et qui abordera se match avec une certaine sérénité. Un élément que les coéquipiers de Cristiano Ronaldo doivent retrouver au plus vite, contre un adversaire qui ne leur réussit pas trop. En effet, les «Vikings» ont évolué dans le même groupe que les lusitaniens (Groupe H) durant les éliminatoires, terminant sur la première marche et obligeant la bande à Paolo Bento à passer par les barrages. Lors de leurs deux dernières confrontations, les Scandinaves ont été battus par les Portugais 3 buts à 1, à l'Estadio de la Luz, au Portugal, mais ont eu leur revanche lors du dernier match, remporté sur le score de 2 buts à 1, portant leur nombre de victoires à 3, lors des cinq dernières confrontations entre les deux sélections. Luis Nani, très en vue lors du premier match, aime bien jouer contre cette équipe, comme le démontrent ces 3 buts inscrits en 4 rencontres jouées face au Danemark, au moment où son compère, Helder Postiga, (qui laissera à priori sa place à Hugo Almeida) et Fabio Cuentrao, devront faire attention à ne pas prendre un second carton, qui les priverait du troisième match contre la Hollande. Le stade Metalist, Kharkiv (Ukraine), quant à lui, sera le théâtre d'une prestigieuse empoignade, entre deux équipes ayant atteint le dernier carré de la Coupe du monde 2010. (Il s'agit de la Hollande, finaliste malheureux) et l'Allemagne, qui avait eu le dernier mot, lors de la petite finale contre l'Uruguay (3/2). Le groupe de la mort pourra faire sa première victime dès ce second round, puisque la bande à Bert van Marwijk sera dos au mur et devra réaliser un bon résultat, afin de ne pas passer à la trappe prématurément. Difficile, lorsque l'adversaire figure, lui aussi, parmi les favoris de la compétition et qui a justifié son statut dès l'entame du tournoi, au moment où le Danemark a pu faire douter les camardes de Robin Van Persie, impuissants face à la muraille qu'ils ont érigée. Lusitaniens et «Oranje» auront donc la même mission, lors de cette journée, : retrouver le tempo et rester dans la course. Lundi, la France et l'Angleterre se sont quittées dos à dos (1 but partout). Dans un match très plaisant, où les Bleus, invincibles pour leur 22ème match de suite, ont dominé des Anglais à la peine, mais qui sont tout de même parvenus à ouvrir le score, par l'intermédiaire de Julian Lescott (30'), qui a repris de la tête le coup franc frappé par Steven Gerrard. Les camarades d'Allou Diarra, remarquable dans son rôle de Sentinelle, n'ont pas mis longtemps pour rattraper la sélection des «Trois Lions». À 6 minutes de la fin du premier acte, Samir Nasri remet les siens sur les bons rails grâce une frappe limpide, qui trompe son coéquipiers en club Joe Hart, masqué par les deux défenseurs et impuissant face au génie de l'ancien Gunner. Bien qu'ils ont «agonisé» leur adversaire, les Français se contenteront du point du nul, face à la troupe de Roy Hudgson, qui s'en sort plutôt bien, vue leur modeste prestation. Outre-Manche, le pessimisme demeure entier, au moment où l'optimisme bat son plein chez les Ukrainiens, qui ont disposé de la Suède. Menés au score au bout de 52 minutes de jeu et une réalisation de l'inévitable Zlatan Ibrahimovic, qui aura tout tenté lors de ce match, les Ukrainiens s'en sont remis au renard Andreï Shevchenko qui, grâce à un mémorable doublé (55' et 62'), plaçait les siens en tête du groupe D et offrait, dans le même temps, la première victoire (2/1) pour l'Ukraine, elle qui participe pour la toute la première fois de son histoire à une phase finale de l'Euro, qu'elle co-organise avec la Pologne.