Groupe B : Pays-Bas 1 – Allemagne 2 Les Hollandais premiers éliminés Stade : Arena Lviv à Lviv (Ukraine) Affluence : nombreuse Arbitres : Thomson, A. Ross, D. Ross (Ecosse) Avertissements : J. Poulsen (56'), Jacobsen (81') (Danemark) ; Meireles (29') (Portugal) Buts : Bendtner (41', 80') (Danemark) ; Pepe (3'), Postiga (23'), Varela (87') (Portugal Danemark : Andersen, Kiær, Agger, S. Poulsen, Jacobsen, Kvist, Eriksen, Krohn-Dehli (Schone 90'), Rommedahl (Mikkelsen 60'), Bendtner, Zimling (J. Poulsen 16') Entraîneur : Morten Olsen Portugal : Patricio, Alves, Coentrao, Pepe, Pereira, Veloso, Moutinho, Meireles (Varela 84'), Nani (Rolando 89'), Ronaldo, Postiga (Oliveira 64') Entraîneur : Paulo Bento Dans un match où le Portugal, battu lors de son premier match par l'Allemagne, n'avait pas le droit à l'erreur face à une sélection du Danemark qui avait réalisé une performance remarquable en battant les Pays-Bas, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo ont réalisé l'essentiel, la victoire, même s'ils ont frôlé la désillusion dans les dernières minutes du match. Tirant les leçons de leur piètre début de match contre les Allemands, ils ont démarré pied au plancher afin de concrétiser rapidement et de ne pas laisser la place au doute. Cette stratégie s'est révélée payante puisque le Portugal a ouvert le score dès la 3' par Pepe d'une reprise de tête suite à un corner tiré par Joao Moutinho. Face à des Danois plutôt amorphes en début de match, les Portugais ont eu l'intelligence de ne pas se contenter de leur petit acquis et de continuer à attaquer. Cela a abouti à un deuxième but signé Helder Postiga qui a été à point nommé pour reprendre victorieusement un centre de Nani (23'). Le Portugal a débuté ce match comme il avait terminé celui face à l'Allemagne, en attaquant à outrance sans faire de calculs. Les Danois ont réagi en inscrivant un but par Niklas Bendtner, qui était à la limite du hors-jeu, mais les Portugais étaient bien dans le coup dans ce match. Cristiano Ronaldo encore maladroit Cependant, ils allaient se mettre en difficulté tous seuls lors de la deuxième mi-temps. Non pas qu'ils aient fermé le jeu, bien au contraire, mais ils ont gâché tellement d'occasion nettes de creuser l'écart qu'ils ont peu à peu redonné confiance aux Danois. A ce titre, il faut noter que Cristiano Ronaldo, annoncé comme l'une des stars de cet Euro, n'a toujours pas montré son vrai visage et a fait montre, encore une fois, d'un manque flagrant d'efficacité et de lucidité dans ses choix devant le but, comme cela a été le cas aux 50' et 79'. Pendant ce temps, le Danemark s'était installé dans le camp des Portugais et se montrait de plus en plus dangereux. Cela a fini par payer pour lui à la 80' quand Bendtner, encore lui, est bien placé au deuxième poteau pour reprendre le ballon de la tête dans les filets suite à un centre de Mikkelsen. A trop jouer avec le feu, les Portugais risquaient de se brûler. Heureusement que Silvestre Varela, rentré à la 84' en pompier, va éteindre le feu trois minutes plus tard en inscrivant le troisième but, celui de la victoire, en s'y prenant à deux fois. Cette fois, le Portugal tient bien son premier succès, ce qui lui permet de revenir à la hauteur de son adversaire et de reprendre espoir en la qualification pour les quarts de finale. ....................... Bento : «Nous pouvions tuer le match» «Nous avons fait preuve de beaucoup de caractère en réagissant très bien, après avoir été rejoints au score, à quelques minutes de la fin du match et en gagnant le match. Cependant, il est clair que nous aurions dû tuer le match plus tôt. Nous avons eu assez d'opportunités pour le faire.» Olsen : «Nous méritions le point du nul» «Jusqu'aux dernières minutes du match, je ne pensais pas que nous allions perdre des points. Aujourd'hui, nous avons été malchanceux et, au vu de la physionomie du match, nous méritions le point du nul. Au regard de notre taux de possession du ballon, nous aurions dû l'utiliser pour mettre plus de pression sur l'adversaire. J'ai été fier du match réalisé contre les Pays-Bas, mais je suis encore plus fier de la deuxième mi-temps réalisée par mon équipe aujourd'hui contre le Portugal.» ....................... Y a-t-il un cas Ronaldo ? Y a-t-il vraiment un cas Cristiano Ronaldo ? Pour les médias portugais, oui. Ils insistent sur le fait que l'attaquant du Real Madrid boude le sélectionneur du Portugal, Paulo Bento, depuis la défaite concédée face à l'Allemagne (1-0) samedi passé. Le motif en est que Ronaldo n'a pas apprécié le schéma tactique mis en place par son coach et les consignes tactiques restrictives qu'il lui a données. Selon la presse portugaise, l'attaquant est même allé jusqu'à boycotter une séance d'entraînement, afin de montrer son mécontentement. Bento a balayé toutes ces rumeurs avant le match d'hier contre le Danemark, martelant qu'il n'y a aucune affaire Cristiano Ronaldo. «Tous les joueurs s'entraînement régulièrement et sont concentrés sur les matches qui leur restent», a-t-il martelé. Figo et Rui Costa chargent l'entraîneur Il faut dire qu'il n'y a pas que les médias à se montrer critiques envers le sélectionneur portugais. Luis Figo et Manuel Rui Costa, deux légendes du football du pays, ont dénoncé le fait que les attaquants, Cristiano Ronaldo en tête, soient bridés et empêchés de développer leur football habituel. Ce tir groupé a poussé Bento à changer sa tactique hier en misant sur l'attaque à outrance. En vérité, il n'avait pas d'autre choix, puisque le Portugal se devait de gagner contre le Danemark. Le résultat ne s'est pas fait attendre puisque les Portugais ont inscrit deux buts en moins de 25 minutes et ont gagné au final. Certes, Ronaldo n'a pas marqué et son inefficacité reste problématique, mais les attaquants ont retrouvé leur allant. ......................... Groupe B : Pays-Bas 1 – Allemagne 2 Les Hollandais premiers éliminés Stade : Metalist Stadium à Kharkiv (Ukraine) Affluence : nombreuse Arbitres : Eriksson, Wittberg, Klasenius (Suède) Avertissements : N. De Jong (80'), Willems (90') (Pays-Bas) ; Boateng (87') (Allemagne) Buts : Van Persie (74') (Pays-Bas) ; Gomez (24', 38') (Allemagne) Pays-Bas : Stekelenburg, Van der Wiel, Willems, Heitinga, Mathijsen, N. De Jong, Van Bommel (Van der Vaart 46'), Sneijder, Afellay (Huntelaar 46'), Robben (Kuyt 83'), Van Persie. Entraîneur : Bert van Marwijk Allemagne : Neuer, Boateng, Lahm, Hummels, Badstuber, Khedira, Schweinsteiger, Özil, (Kroos 81') Müller (Bender 90'+2), Podolski, Gomez (Klose 72'). Entraîneur : Joachim Löw Dans ce groupe dit de la «mort», chaque point perdu vaut de l'or. Les Pays-Bas en avaient déjà perdu trois samedi passé face au Danemark dans ce qui avait constitué la première surprise de cet Euro et il leur était interdit d'en perdre davantage hier face à l'Allemagne. Or, ce n'est pas évident de battre les Allemands ces derniers temps. Ces derniers avaient certes pris 5 buts face à la Suisse en match amical avant le tournoi, mais c'était en l'absence des 8 joueurs du Bayern Munich sélectionnés. Or, force est de constater que les joueurs bavarois comptent beaucoup dans la sélection allemande. Hier, ils étaient six à avoir débuté le match et deux d'entre eux ont montré à quel point ils étaient indispensables : Bastian Schweinsteiger et Mario Gomez. Par deux fois, le premier a servi le second sur un plateau et ça a fait mouche. D'abord, à la 24', lorsque Gomez, bénéficiant d'un ballon en étant à la limite du hors-jeu, a tourné sur lui-même et a ajusté le gardien de but hollandais avec sang-froid. Ensuite, à la 38' quand Schweinsteiger a lancé à droite son coéquipier qui a battu Stekelenburg d'un tir du droit imparable. Les Hollandais, dans le jeu collectif était approximatif, ont accusé le coup. On attendait un sursaut d'orgueil des Hollandais en deuxième mi-temps, notamment avec l'incorporation de Rafael Van der Vaart et Klaas-Jan Huntelaar à la place de respectivement Mark van Bommel et Ibrahim Afellay. Il aura fallu attendre la sortie de Gomez à la 72' pour voir les Hollandais se libérer. En effet, Van Persie a réduit le score deux minutes plus tard sur un exploit individuel : un tir puissant du gauche après avoir pivoté sur lui-même. Le dernier quart d'heure a été à l'avantage des Hollandais, enfin réveillés, mais c'était trop tard. Les Pays-Bas sont donc les premiers éliminés de l'Euro-2012 alors que l'Allemagne est le premier qualifié pour les quarts de finale. .......................... MZ, ce n'est pas DZ, mais c'est mieux que X Ça en devient lassant ! A chaque fois que nous discutons avec des confrères étrangers présents à l'Euro sur le football algérien, ils nous ressortent deux noms, toujours les mêmes : Rabah Madjer et... Zinédine Zidane. Ils parlent du deuxième presque par politesse, pour nous faire plaisir car ils savent qu'il a joué pour la France et non pas pour l'Algérie. C'est aussi un mauvais clin d'œil à son désormais célèbre coup de boule. C'est fou ce que la réputation du football algérien se résume à un coup de talon et à un coup de boule. Que des coups, relevant du génie footballistique, l'autre relevant du coup de sang personnel. Que des extrêmes et rien au milieu. Et tous les joueurs que l'Algérie a formés (et que la France, dans sa générosité pas du tout désintéressée, nous a formés), n'ont-ils donc pas droit de cité ? On ne sait plus à qui incomber la faute : aux instances qui n'ont rien fait pour faire émerger nos talents ou aux médias qui ont peu fait pour les promouvoir. Toujours est-il que le constat est là, amer : l'Algérie du football n'est plus codifiée DZ, mais plutôt MZ, Madjer et Zidane. Merci quand même à eux d'avoir fait que notre pays soit connu un tant soit peu par les nullards en géographie que sont les Européens et Américains. Autrement, l'Algérie du foot aurait été codifiée X.