Alors que le prix du brut est repassé hier à la hausse, gagnant plus de trois dollars, atteignant ainsi 63,74 dollars le baril à Londres et 66,24 dollars à New York, le prix du panier OPEP, regroupant les 13 pétroles bruts de référence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a enregistré hier une nouvelle baisse. Le panier OPEP a, en effet, reculé par rapport à lundi dernier de 90 cents pour s'établir à 55,90 dollars le baril hier contre 56,80 dollars le baril la veille, premier jour de cotation de la semaine, précise la même source. Cette baisse sensible du prix du panier OPEP intervient au lendemain des déclarations faites par les représentants de l'OPEP quant à une éventuelle baisse de la production avant la réunion d'Oran prévue le 17 décembre prochain. Une rencontre qui sera suivie d'une réunion entre les pays producteurs et consommateurs au niveau des ministres et non des chefs d'Etat comme l'avait suggéré le Premier Ministre britannique, Gordon Brown. On s'attend globalement à ce que la demande passe au-dessous de 27,3 millions de barils par jour (seuil prévu à partir du 1er novembre) avant le rendez-vous du 17 décembre. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit d'ailleurs une diminution de 9,1% de la production des champs pétrolifères mondiaux. Ce qui nécessiterait, selon les prévisions de l'AIE, de nouveaux investissements de l'ordre de 360 milliards de dollars chaque année jusqu'en 2030. Le rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui sera publié le mois prochain prévoit une baisse de la demande de pétrole en raison de son prix élevé et du ralentissement de l'économie mondiale. Mais, selon l'AIE, la réduction de la production pourrait compenser cela et maintenir le monde en difficulté pour répondre à la demande. Toujours selon l'agence, la consommation de pétrole s'élèvera à 106,4 millions de barils par jour (b/j) en 2030, en forte baisse par rapport aux 116,3 millions de b/j consommés en 2007. R. E.