Mourad Medelci et Laurent Fabius ont évoqué la coopération économique bilatérale, où «toutes les perspectives sont aujourd'hui ouvertes», selon Mourad Medelci. Il indiquera aussi que «le terrain économique n'est pas mauvais». Son homologue français souligne, de son côté, que «le partenariat d'exception n'est pas un mot en l'air». Les deux conférenciers ne cachent pas néanmoins que les choses n'ont pas avancé comme souhaité dans certains dossiers. D'où le propos de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, en parlant d'un nouvel élan à donner au partenariat entre l'Algérie et la France avec l'avènement du président François Hollande, dont la visite en Algérie est annoncée avant la fin de l'année en cours. Et parmi ces dossiers économiques en suspens figure celui de Renault, dont l'installation en Algérie peine à se concrétiser. Les récentes évolutions de la situation au sein du groupe Peugeot sont manifestement venues ajouter d'autres interrogations et doutes sur l'investissement de Renault en Algérie. Chez Peugeot, c'est un plan social comportant une compression de 8 000 employés parmi son effectif qui est annoncé. Y aura-t-il un effet sur les investissements Renault en Algérie ? «Nous allons voir de très près», a souligné Laurent Fabius, au cours du point de presse qu'il a conjointement animé avec Mourad Medelci. A ce propos, il a relevé que «de ce que j'en sais, il est tourné vers le marché algérien. Il ne vient pas concurrencer l'industrie automobile en France. Si c'était le cas, je pense que l'Etat français dirait non à ce projet». Fabius, qui rappelle la présence de l'Etat dans le capital de Renault, indique que le gouvernement va vérifier l'impact d'un tel investissement en Algérie. «Nous souhaitons un partenariat gagnant-gagnant», a-t-dit tout en qualifiant ce qui se passe chez Peugeot de «choc» et de «drame». La crise que vit le groupe Peugeot va-t-elle ainsi remettre aux calendes grecques l'arrivée effective de l'investissement Renault en Algérie? Les choses semblaient pourtant évoluer dans le bon sens pour l'implantation de Renault en Algérie, longtemps entravée pour diverses raisons. Aux dernières nouvelles, l'usine Renault Algérie sera implantée à Tlelat, dans la wilaya d'Oran, après avoir été annoncée un peu partout en Algérie. A. Y.