Dans le secteur des énergies renouvelables encore vierge en Algérie, de nombreux pays sont intéressés à nouer des partenariats avec l'Algérie. Entre autres l'Allemagne, dont les technologies de pointe mises en place dans ce domaine et le savoir-faire ne sont plus à démontrer. Mais souvent la règle 51-49 est brandie par les investisseurs étrangers comme étant un frein à cette entreprise. Ce qui retarde sans doute la venue des partenaires étrangers. Ceci étant, des échanges et des discussions autour de cet important dossier sont en cours et sont souvent remis sur le tapis à l'occasion de la venue de hauts responsables des pays étrangers. C'était le cas lors de la venue, dimanche à Alger, de la secrétaire d'Etat parlementaire auprès du ministère fédéral allemand de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire, Mme Katherina Reiche, reçue par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Haraoubia. Ce dernier a mis l'accent sur «la nécessité d'intensifier la coopération algéro-allemande dans le domaine de la recherche scientifique afin de tirer profit de l'expérience de ce pays, leader en matière d'énergies renouvelables». Le ministre a expliqué à l'hôte de l'Algérie que le but recherché à travers le programme national de développement des énergies renouvelables est d'«assurer le passage vers l'exploitation des énergies renouvelables et atteindre le niveau d'excellence en Afrique du Nord». Selon M. Haraoubia, il est impératif de «tirer profit de l'expérience allemande dans ce domaine à travers la formation d'experts dans le domaine du transfert technologique», rappelant que «l'Algérie disposait de plusieurs laboratoires de recherche sur les énergies renouvelables». Mme Reiche a, quand à elle, fait savoir que sa présence lui permettra de s'enquérir de la politique algérienne en matière d'utilisation des énergies renouvelables, notamment solaire, en mettant en exergue l'importance «de consolider la coopération bilatérale, d'autant plus que l'Algérie dispose d'un potentiel important d'énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire qui pourrait être exploitée grâce à des procédés scientifiques de pointe». Reçue également par le ministre de l'Energie et des Mines, M. Yousfi, qui a insisté sur l'importance de fabriquer localement les équipements entrant dans cette industrie, la responsable allemande a réitéré l'intérêt des sociétés allemandes pour la coopération avec l'Algérie dans ce domaine. Pour ce faire, les deux parties se sont mise d'accord sur l'échange de visites d'experts dans ce domaine et l'organisation en Allemagne d'un atelier d'experts sur les énergies renouvelables et la recherche développement. Pour rappel, des discussions ont eu lieu entre des responsables algériens et allemands dans le cadre de la coopération technique, comportant des échanges en matière de formation et de recherche. Des experts algériens ont également séjourné, et à plusieurs reprises, en Allemagne pour prendre connaissance du savoir- faire allemand dans ce domaine. B. A.