L'intérêt allemand pour le développement des énergies nouvelles en Algérie ne semble pas s'essouffler. En effet, pour la troisième année consécutive, un séminaire algéro-allemand sur le développement de l'énergie solaire en Algérie a été organisé hier à Alger par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK). Intitulée "Energies renouvelables-Energie solaire", ce séminaire, organisé en collaboration avec l'Agence allemande de l'énergie (DENA), s'inscrit dans le cadre d'un voyage de quatre jours d'une délégation de cinq entreprises allemandes œuvrant dans le domaine des énergies renouvelables et plus particulièrement dans le domaine de l'énergie solaire. Comme l'a expliqué le directeur général de l'AHK, M. Andreas Hergenröther, "vu qu'à l'horizon 2015 environ 5% de l'électricité en Algérie sera produite par l'énergie solaire et que l'Allemagne est le leader mondial dans le domaine des énergies renouvelables en général et de l'énergie solaire en particulier, nous sommes convaincus que la technologie allemande aura sa place dans ce domaine". Il a ajouté que les sociétés algériennes et allemandes du domaine de l'énergie solaire ont déjà réalisé plusieurs partenariats. A ce titre il a cité les entreprises allemandes Schott et Siemens qui sont fournisseurs pour la construction de la centrale hybride solaire-gaz de Hassi R'mel et de nombreuses sociétés allemandes comme X-tern, Phaesun, Solar 23, Vollmer et Conergy qui pourraient mettre en place des partenariats dans le secteur solaire. A l'instar des deux précédents séminaires, celui d'hier a permis, dans l'après-midi, aux cinq entreprises allemandes de se présenter individuellement et de faire connaître leur savoir-faire en la matière. Il s'agit essentiellement d'entreprises spécialisées dans le solaire thermique et photovoltaïque. Durant la matinée, l'assistance a eu droit à deux présentations, l'une relative au programme de promotion des technologies des énergies renouvelables en Allemagne, et l'autre sur les nouveaux développements en photovoltaïque et solaire thermique. Côté algérien, nous signalons l'intervention de M. Abderrahmane Hamidat du centre algérien de développement des énergies nouvelles et celle de Mme Aicha Adamou de la société algérienne New Energy Algeria (NEAL). Pour rappel, le ministère de l'Economie allemand a initié un programme de soutien aux entreprises allemandes souhaitant œuvrer dans ce domaine en Algérie, d'autant que le pays possède un grand potentiel en énergie solaire. Par ailleurs, l'Agence spatiale allemande (DLR) et la société algérienne NEAL ont signé le 29 janvier 2008, à Bruxelles, un accord de coopération pour la recherche dans le domaine de l'énergie solaire thermodynamique. Selon l'Agence spatiale allemande, l'accord concernait la centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW en cours de construction à 420 km au sud d'Alger. L'objectif commun est la réduction des coûts via le développement de nouvelles technologies thermosolaires et de nouvelles manières de tester les composants. L'agence spatiale allemande et NEAL s'intéressent également à la production d'hydrogène à partir de l'énergie solaire, aux piles à combustibles, aux procédés thermiques, à l'analyse des systèmes et à l'évaluation technologique. Cet accord est un préalable à l'exportation d'énergie solaire de l'Algérie vers l'Europe. Les intervenants ont noté que le secteur de l'énergie solaire en Algérie est très récent et a besoin de l'expérience et de l'apport technologique des pays développés. En résumé, nous avons le soleil et eux la haute technologie. Nous avons donc besoin l'un de l'autre.