Synthèse de Badiaâ Amarni La valeur des importations algériennes de blé a chuté de près de 26% en 2012, comparativement à l'année 2011, une période durant laquelle les achats ont grimpé de 125% par rapport à l'année d'avant. Les statistiques provisoires du centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes font état d'une facture d'importation de blé qui est passée de 2,85 milliards de dollars en 2011 à près de 2,11 milliards de dollars en 2012. En termes de volume, les importations de blé tendre et dur se sont situées à 6,29 millions de tonnes en 2012 contre 7,45 millions de tonnes en 2011, soit une baisse de 15,54 %. Pour ce qui est du blé tendre, représentant la majorité des importations de céréales de l'Algérie, les achats sont passés de 1,96 milliard de dollars pour une quantité de 5,55 millions de tonnes en 2011 à 1,45 milliard de dollars pour 4,71 millions de tonnes en 2012. Une baisse de 15,03% en valeur et de plus de 25,9% en volume est relevée. Pour les approvisionnements en blé dur, l'Algérie a importé durant l'année écoulée un volume de 655,02 millions de dollars pour 1,58 million de tonnes, contre 884,53 millions de dollars, soit 1,903 million de tonnes en 2011. La facture des importations de blé dur de l'Algérie a, elle aussi, reculé de 25,94% en 2012, alors qu'en volume la baisse est de plus de 17%, selon le Cnis. Les pays de provenance de ces céréales en 2012 sont principalement la France, le Canada, l'Allemagne, les Etats- Unis d'Amérique, l'Espagne et le Mexique, les mêmes pour ces dernières années. Il faut rappeler que la production de l'Algérie en céréales était de 5,12 millions de tonnes pour la campagne 2011-2012 contre 4,24 millions de tonnes en 2010-2011 et 4,5 millions de tonnes en 2009-2010. Un record de 6,12 millions de tonnes, rappelons-le encore, avait été enregistré en 2008-2009. Par ailleurs, il faut savoir que les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à environ huit millions de tonnes annuellement. L'Algérie est considérée comme un des premiers importateurs de blés au monde, notamment pour le blé tendre, la demande locale étant importante. L'Algérie, pour satisfaire ses besoins, est allée sur le marché international à partir de juin dernier, pour anticiper la hausse des prix des céréales. L'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) a donc acheté 500 000 tonnes de blé dur au mois d'août dernier dans le souci de couvrir les besoins du début de 2013.