Ordinairement impliquée dans des actions de solidarité en direction des catégories défavorisées comme les sans domicile fixe ou les mendiants - notamment pendant le mois de Ramadhan ou les périodes de froid comme nous avons pu le voir pendant les mois de novembre et décembre - des opérations de sensibilisation et de prévention autour de la santé, des cycles de formation au secourisme en direction du grand public ou des entreprises et, exceptionnellement, à l'occasion de catastrophes naturelles, la section d'Oran du Croissant-Rouge Algérien s'est retrouvée confrontée à la problématique d'assistance humanitaire aux milliers de réfugiés syriens et subsahariens, qui ont commencé à déferler sur la ville dès l'été 2012. En quelques semaines, la ville comptait entre ses murs des milliers de réfugiés de tous âges, qu'il fallait prendre en charge pour une durée indéterminée, et, naturellement, le CRA d'Oran a été impliqué dans les tentatives improbables des pouvoirs publics de faire face à la situation. Impossible pourtant d'en savoir davantage sur le rôle que cette structure a joué pendant cette période exceptionnelle : «Pendant tout le mois de Ramadhan, nous avons pris en charge la restauration des Syriens et des Subsahariens. Mais seul le président de la section est habilité à répondre aux questions de la presse», a été la réponse têtue, dimanche dernier, de la secrétaire de la section, dont le siège se trouve au boulevard de l'ALN, sur le Front de mer. L'information au sein cette structure est à ce point verrouillée par le nouveau bureau (installé depuis moins d'une année) où n'existe pas de cellule de communication et que personne (hormis le président, malheureusement absent et injoignable au téléphone) ne peut apporter des réponses aux questionnements, y compris les plus banals, comme le bilan des activités «classiques» du CRA pour l'année dernière par exemple, les perspectives d'avenir, les difficultés rencontrées au quotidien ou encore la problématique - commune à la majorité des structures algériennes - du manque de moyens matériels et humains. Une situation dommageable pour cette organisation humanitaire qui s'appuie sur le bénévolat et dont les dernières activités, relayées par la presse, ont tourné notamment autour d'un nouveau programme de formation au secourisme de courte durée (20 jours), intitulé «un secouriste dans chaque famille», visant à inculquer aux jeunes les gestes de secours indispensables, et le lancement d'un cycle de formation en direction des entreprises.