La Coupe d'Afrique des Nations des moins de 20 ans débutera aujourd'hui à Oran et Aïn Témouchent. La Fédération algérienne de football (FAF) espère réussir l'organisation de cet évènement. Pour ce, tout à été mis en œuvre pour que les participants, organisateurs et spectateurs se retrouvent dans les meilleures conditions. Au-delà du résultat sportif espéré, les responsables de l'instance footballistique algérienne veulent surtout laisser une bonne impression en ce qui est des aspects organisationnels. D'autant plus que le premier responsable de la FAF, M. Mohamed Raouraoua a déclaré, à la fin du mois de décembre dernier, que l'Algérie pourrait déposer sa candidature pour l'organisation de la CAN-2019. Assiste-t-on donc à une sorte de «répétition» en prévision de cet éventuel rendez-vous ? Pas forcément. Les deux évènements, les CAN, senior et junior, nécessitent des moyens tout à fait différents. La CAN-U20, qui se joue, précisons-le, à 8 équipes, est organisée dans deux stades, avec des pelouses en tartons. Les moyens infrastructurels, notamment hôteliers, ne sont pas énormes. Ce qui ne sera pas le cas certainement pour une CAN senior. Là, il faudrait, pas moins de quatre grands stades avec des pelouses en gazon naturel. En plus des hôtels nécessaires pour l'hébergement des 19 équipes participantes, des organisateurs et éventuellement des touristes qui se déplaceront pour suivre les matchs de leurs pays. Mais, il est clair qu'en réussissant cette CAN junior, la FAF montrera qu'elle maîtrise l'organisation des grands évènements sportifs. Néanmoins, tout passe par la disponibilité de l'infrastructure nécessaire, à commencer par les hôtels et moyens d'hébergements et les stades adéquats. A cet effet, une visite a été organisée, mercredi dernier, à Oran pour le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Camerounais, Issa Hayatou, fraichement élu pour un septième mandat, et présent en Algérie, pour assister à l'ouverture du tournoi, depuis lundi dernier. Celui-ci a affirmé, dans une déclaration rapportée par l'APS, que «l'Algérie dispose de tous les moyens pour abriter de grandes compétitions africaines». Bien évidemment, celui-ci ne s'est pas exprimé sur les chances de l'Algérie pour abriter la CAN-2019 étant donné que la FAF n'a pas déposé encore une demande dans ce sens. Raouraoua attend certainement d'avoir le «feed-back» du côté du MJS. D'ailleurs, lors de la visite d'Issa Hayatou à la capitale de l'Ouest du pays, Raouraoua a déclaré que «le futur stade d'Oran, en cours de construction dans la banlieue Est de la ville, appuiera le dossier de candidature de l'Algérie pour organiser une des phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations». «Le nouveau stade d'Oran est une excellente infrastructure conçue selon les normes internationales. La délégation de la CAF s'est montrée satisfaite après avoir visité le chantier», a-t-il ajouté. D'autres infrastructures sportives similaires sont également en chantier dans d'autres wilayas. Il s'agit de deux stades à Alger, à Baraki et Douéra, d'un autre à Tizi Ouzou et d'un quatrième à Sétif. Tous ces chantiers seront normalement achevés d'ici 2019. Il est vrai qu'il y a un autre problème. Les CAN-2015 et 2017 auront lieu respectivement au Maroc et en Libye, deux pays nord-africain. Il serait vraiment invraisemblable que la CAF domicilie la CAN suivante, celle de 2019, toujours dans cette région. A moins que la Libye se désiste en 2017 au profit d'un autre pays, en raison de la situation qui prévaut dans ce pays, il est presque sûr que l'Algérie n'aura pas l'organisation de la CAN-2019. Ça sera forcément, dans ce cas là, celle de 2021. En tous cas, Raouraoua veut préparer le terrain pour l'organisation d'une CAN. Si ces stades seront achevés d'ici là, rien n'empêchera l'Algérie d'organiser une CAN de haut niveau. A. A.