Bilan - Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a animé, hier, une conférence de presse au centre technique de Sidi-Moussa. Retour sur l'essentiel de cette sortie médiatique. Le puissant président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a su choisir le moment et le lieu pour animer une conférence de presse au cours de laquelle, il est revenu sur plusieurs sujets et dossiers d'actualité du football algérien. Le lieu est tout symbolique puisqu'il s'agit d'un joyau, le centre technique de football de la FAF qui s'est vu non seulement prolonger, par le ministère de la Jeunesse et des Sports, le contrat de concession jusqu'en 2022, mais a bénéficié d'une nouvelle extension pour ériger d'autres terrains pour les différentes équipes nationales. Le moment est également opportun, puisque cela coïncide avec la fin de l'année et du mandat du président qui a annoncé à l'occasion sa candidature pour un nouveau cycle, et à la veille d'une grande compétition continentale qu'est la CAN-2013. Et pour justement lever toute spéculation et autre interprétation tendancieuse, le président Raouraoua a annoncé que quel que soit le résultat de l'équipe nationale en terre sud-africaine, Vahid Halilhodzic restera à son poste de sélectionneur national. «Halilhodzic restera le sélectionneur même en cas d'échec en Afrique du Sud. Ce ne sera pas une fin en soi si l'objectif n'est pas atteint. En effet, il y aura juste après, une qualification à la Coupe du monde-2014, qu'il faudra arracher», a précisé le locataire de Dely Ibrahim qui a assigné comme objectif au technicien bosnien, les demi-finales. Puis de rajouter : «Vahid ne peut pas partir sans l'aval de la FAF, seule habilitée à le laisser partir. C'est vrai qu'il est convoité en France et au Qatar, mais nous n'avons nullement l'intention de nous passer de ses services. Il a réussi le premier défi en menant l'équipe à la CAN, en attendant le Mondial-2014». Ainsi, Raouraoua prône la stabilité et la continuité à tous les niveaux, que ce soit à la tête de l'instance qu'il préside ou bien chez les Verts où il loue les mérites et le bilan positif réalisé par Halilhodzic. «Halilhodzic est en train de construire une jeune équipe compétitive, qui peut jouer deux Coupes du monde. Laissons les gens travailler sur le long terme. Avec les joueurs de talent qui émergent, je pense qu'il est en train d'accomplir un travail convenable», a-t-il dit. Toujours au volet équipe nationale, Mohamed Raouraoua est revenu sur les circonstances du départ d'Abdelhak Benchikha en révélant que c'est lui qui a demandé à partir et non pas la FAF qui l'a limogé. «Après la défaite à Marrakech face au Maroc (éliminatoires CAN-2012 sur le score de 4-0, ndlr), il est venu me dire qu'il préférait partir, j'ai essayé de l'en dissuader, mais il a campé sur ses positions. Je veux préciser que c'est Benchikha qui a démissionné de son poste, j'aurais aimé qu'il continue le cycle». Le constat «On ne court pas derrière les joueurs» Autre sujet lié à l'actualité des Verts, c'est celui du joueur du FC Grenade, Yacine Brahimi qui, selon Raouraoua, peut endosser le maillot de l'équipe nationale s'il le désire, mais que la Fédération n'est pas en train de courir derrière lui ni derrière d'autres joueurs. Les démarches entreprises par la FAF ne se font qu'après un travail de proximité et qu'auprès des joueurs qui ont affiché clairement leur désir de défendre les couleurs nationales, a martelé un Mohamed Raouraoua plus sûr que jamais de sa stratégie et de sa politique prônées à ce jour. Le projet L'Algérie renouera avec les grandes compétitions africaines Lors de la conférence de presse, le président de la FAF a annoncé que l'Algérie déposera officiellement son dossier de candidature pour l'organisation de la CAN-2019, soit presque trente ans après avoir accueilli le grand rendez-vous du football africain. «Je me suis mis d'accord avec le ministre de la Jeunesse et des Sports pour présenter la candidature de l'Algérie à l'organisation de la CAN-2019», a-t-il affirmé. Pourquoi 2019, tout simplement parce que l'édition de 2015 est prévue au Maroc et que celle de 2017 a été attribuée à la Libye qui devait organiser celle de 2013, mais qui lui a été retiré en raison des événements qui ont eu lieu dans ce pays. D'ici à 2019, l'Algérie aura inauguré de nouvelles infrastructures, notamment les stades d'Alger (Baraki et Douéra), d'Oran, de Tizi Ouzou et de Sétif si le rythme des travaux suit un cours plus accéléré. Enfin, rappelons que l'Algérie a déjà organisé la CAN des U17 en 2008 et qu'elle abritera en mars prochain celle des U20 à Oran et Aïn Témouchent et d'autres compétions à venir La complicité «Tant que Hayatou est là, je ne postulerai pas à la présidence» Le président de la FAF a affirmé qu'il ne postulerait pas à la présidence de la CAF tant que Issa Hayatou est en poste. «Tant que Hayatou est là, ne je postulerai pas à la présidence de la CAF. J'étais l'une des personnes à approuver son élection en 1988 au Maroc. Maintenant, si Hayatou quitte la CAF, ce sera une autre histoire», a-t-il affirmé. Le Camerounais Issa Hayatou est l'unique candidat à sa propre succession, à l'occasion des prochaines élections de la CAF, prévues en mars 2013 au Maroc. La commission électorale de la CAF a rejeté la candidature de l'Ivoirien, Jacques Anouma, arguant qu'il n'est pas un membre du comité exécutif de la CAF et ne peut donc se présenter à la présidence. L'ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour espérer être rétabli dans ses droits.