Le ministre français de l'Education nationale, Vincent Peillon, quitte, aujourd'hui en fin d'après-midi, Paris pour Alger afin d'effectuer une visite officielle de deux jours en Algérie. Cette visite s'inscrit dans le cadre du programme de travail que mettent en œuvre les gouvernements algérien et français pour appliquer les engagements pris dans la Déclaration d'Alger signée par les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande le 19 décembre dernier. Dans le point 3 de cette déclaration, il est indiqué que «les deux parties ont élaboré conjointement un document définissant les axes de leur coopération pour la période 2013-2017». «Dans ce cadre, les deux parties souhaitent donner une claire priorité à l'éducation et à la formation», ajoute-t-on. La Déclaration d'Alger précise que les deux présidents «ont décidé de donner une dimension prépondérante à la formation professionnelle des jeunes dans le nouveau Document Cadre de Partenariat». C'est donc pour engager la mise en œuvre de ce volet de la coopération algéro-française, pour lui donner une impulsion politique, que Vincent Peillon se rend à Alger où les visites de ministres français de l'Education se font rares, la dernière remonte à une dizaine d'années. Au premier jour de la visite, aujourd'hui en fin de journée, M. Peillon aura une rencontre avec la communauté éducative française à Alger, qui sera suivie par un dîner officiel offert par les ministres algériens de l'Education nationale, Abdellatif Baba-Ahmed, et de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mébarki. La journée de demain sera consacrée à des entretiens et la signature de deux accords qualifiés de «programmes d'actions» que Paris considère «extrêmement importants». Le premier programme sera signé entre MM Peillon et Baba-Ahmed. Le second entre le ministre français et M. Mébarki. Les deux documents couvriront de nombreux domaines mis en avant par les Algériens et où l'expertise française sera d'une grande utilité. Paris est convaincu qu'«il y a un potentiel important de développement de la coopération» dans les domaines identifiés comme la gouvernance du système éducatif, la coopération inter-académique, la formation et le perfectionnement d'enseignants, la création de nouveaux établissements, le rapprochement entre la formation professionnelle et le monde économique, etc. Pour Paris, le voyage à Alger de Vincent Peillon est considéré comme important, car, dit-on, son objectif est de donner une impulsion politique à la coopération algéro-française dans l'éducation et la formation, avec le souci de concrétiser techniquement au cours des prochains mois les nombreux sujets contenus dans les programmes d'actions. Pour ce faire, souligne le cabinet du ministre français, des comités mixtes de partenariats seront mis en place et se mettront au travail dès la semaine prochaine. M. M.