Le football encore et toujours. Il y a les plages, les salles de jeux, les cybers, les soirées musicales, le théâtre ou les cafés … mais le football reste le passe-temps numéro un de très nombreux Oranais de tous âges, qui attendent impatiemment que s'organisent les traditionnels tournois et compétitions de la saison estivale et du mois de Ramadhan. Dans tous les quartiers de la wilaya, les terrains combinés, les parkings pour voitures ou les stades de proximité sont ainsi assaillis par des centaines de spectateurs -entre supporters et curieux- qui suivent ces rencontres, pour certains (presque) comme ils suivraient les championnats national et étrangers. Aujourd'hui, à quelques jours de la survenue du mois sacré, et alors que s'achèvent des compétitions lancées à la fin de la saison scolaire, des organisateurs apportent les dernières retouches aux différents «tournois de Ramadan» et les équipes de quartiers participantes, comme leurs nombreux afficionados, attendent l'événement avec impatience : «Pour une bonne partie de jeunes Oranais, les matchs qui ont lieu à partir de 17H sont aussi une excellente manière de passer le temps jusqu'au f'tour. D'autres préfèrent les matchs qui se déroulent en nocturne dans les salles de sport», rapporte l'un de ces centaines d'habitués de ces événements phare. Naturellement, quelques-uns de ces tournois bénéficient d'une certaine médiatisation en raison de la participation d'anciennes gloires du football, la présence de responsables d'instances officielles du sport ou simplement la proximité des organisateurs avec le monde de la presse, mais la majorité des tournois se déroulent loin des projecteurs, dans la convivialité des quartiers. Gambetta, M'dina J'dida, Maraval, El Hamri, El Barki…, presque tous les quartiers abritent ainsi ces tournois très populaires dont les violences et les bagarres qui surviennent de loin en loin ne ternissent pas l'image ni la réputation. Et ce qui ne gâche rien, les finales de certains tournois se déroulent régulièrement en présence de vedettes qui, à un moment ou un autre de notre histoire, ont contribué à extraire le football algérien du tournoi de quartier pour le mener sur le terrain des compétitions mondiales. Le football qui a, entre autres, inspiré les Monty Python dans l'hilarant Match des philosophes ou Brahim Zakaria dans le nom moins hilarant L'inspecteur Tahar marque un but, reste ainsi l'un des loisirs favoris des Oranais, une passion que ni les revers des sélections nationales ni la faiblesse des championnats ne parviennent à atténuer. Il faut souligner aussi que malgré les efforts déployés ces dernières années, l'offre en matière d'activités culturelles est très moyenne : trop de recyclage et pas assez de nouveauté... S. O. A.