La commission technique chargée d'élaborer l'avant-projet portant révision de la Constitution a achevé son travail, a indiqué hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge de la séance de clôture de la session de printemps de l'Assemblée populaire nationale (APN). Selon le Premier ministre, la commission, qu'il avait lui-même installée le 8 avril dernier, va remettre son rapport au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, dès le retour de ce dernier au pays de son hospitalisation parisienne. A propos du retour du chef de l'Etat au pays, Abdelmalek Sellal ne s'est pas hasardé à annoncer une échéance. Il préférera dire qu'il n'est «pas un médecin pour savoir quand est-ce qu'il va rentrer au pays». Lors de l'installation de la commission chargée de rédiger un avant-projet de révision de la Constitution, les autorités ont indiqué qu'«elle devrait remettre les résultats de ses travaux dans les plus brefs délais». Le communiqué officiel ayant accompagné la mise en place de la commission ajoutait que «l'avant-projet de loi sur la révision de la Constitution devra s'appuyer, à la fois, sur les propositions retenues des acteurs politiques et sociaux et sur les orientations du président de la République, en vue de leur traduction en dispositions constitutionnelles». L'installation de cette commission, composée de cinq professeurs d'université, a été par ailleurs suivie de diverses réactions, entre ceux qui ont approuvé la démarche et ceux qui ont critiqué et le fond et la forme de la procédure. A l'issue de la séance de clôture de la même session, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia a déclaré qu'il «n'y aura pas d'élections présidentielles anticipées». Autrement dit, «l'échéance électorale aura lieu en avril 2014». Pour sa part, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) a préféré évoluer entre le bilan de la session parlementaire et l'«injazates» du pays depuis l'Indépendance. «Au moment où notre pays achève un demi-siècle de sa victoire remportée grâce à la Guerre de libération, il avance à pas sûrs vers l'Etat de droit, veillant à l'édification d'une économie développée et à l'établissement de la bonne gouvernance, qui n'implique pas seulement la lutte contre la corruption dans toutes ses formes et les personnes impliquées, mais implique également la prévention de ses conséquences», a indiqué le président de l'APN dans son allocution. Sur la corruption, Larbi Ould Khelifa a soutenu que «ça serait faire dans la précipitation et l'injustice que de généraliser les accusations de corruption et d'ignorer le grand nombre de cadres nationaux engagés dans la culture de l'Etat veillant, de manière intègre, à la préservation des biens publics…». Il ajoutera que, «dire que tout le monde est corrompu nuit au pays en premier lieu, et à ceux qui souffrent en silence». A. Y.