En prévision de la prochaine tripartite, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, a réuni jeudi dernier les principales organisations patronales du pays. Durant cette rencontre de prise de contact, le ministre a plaidé pour une «concertation permanente» pour relancer durablement l'industrie nationale et réduire la dépendance de l'économie aux hydrocarbures. Il annoncera d'ailleurs des rencontres périodiques qui seront organisées pour évaluer la mise en œuvre sur le terrain des décisions qui seront prises lors de la prochaine tripartite. Pour lui, il est nécessaire «d'instaurer un climat de confiance et une concertation qui doit être permanente pour pouvoir avancer». Revenant sur la situation du secteur industriel, le tout nouveau ministre de l'Industrie a regretté son «déclin» ces dernières années après avoir été le pivot du développement économique dans les années 1970. Il mettra ainsi en exergue l'urgence de se doter d'une «véritable politique de développement» et redonner à l'industrie nationale «la place qui était la sienne». «Nous n'avons pas d'autres alternatives que de développer le secteur industriel pour développer notre économie. Il y a nécessité d'une véritable reprise de l'industrie», a-t-il soutenu. Il ajoutera dans le même ordre d'idées que l'entreprise algérienne, qu'elle soit publique ou privée, «doit être au cœur de l'économie», affirmant sa profonde conviction que le partenariat public-privé est l'une des clés du succès escompté. «Il y a consensus autour de la nécessité d'accorder la priorité à l'entreprise algérienne», a-t-il assuré. En revanche, Benyounès n'a pas manqué de relever la nécessité de faire des efforts, de la part des opérateurs, en matière notamment de compétitivité. Il a appelé dans ce sens les entreprises publiques à ne plus compter sur l'Etat, mais sur leur compétitivité. Les opérateurs économiques sont invités à réfléchir et à dégager les actions à mettre en œuvre pour améliorer la production nationale, une démarche dans laquelle les pouvoirs publics «se sont engagés résolument», a-t-il dit. Pour sa part, le gouvernement aura la tâche de faciliter l'acte d'investir et d'encourager la création d'entreprises. Le ministre a salué l'idée portant création d'une banque publique d'investissement, et a insisté pour la présentation de propositions susceptibles de résoudre l'épineux problème du foncier industriel en Algérie. Benyounès fera savoir aussi qu'il sera question d'assainir l'environnement économique de l'entreprise, améliorer le climat des affaires et enfin alléger les procédures administratives pour encourager la liberté d'entreprendre. Il promet enfin une réponse aux contraintes économiques et entraves rencontrées par les PME, relevées par les organisations patronales au cours de cette rencontre de concertation. S. B. /APS