Au mois de mai dernier, l'Entente de Sétif a confirmé son règne sur le football arabe à la faveur du sacre acquis à Blida contre le représentant marocain, le Widad du Casablanca. Les Noir et Blanc venaient de succéder à eux-mêmes. «Cette compétition réussit bien à l'ESS», disaient à l'unisson tous les amoureux de la balle ronde, heureux de vivre des sacres des clubs algériens. Sous la houlette d'un technicien français, Bernard Simondi, qui a remplacé, en cours de route Noureddine Saadi, l'Entente a réussi le pari de préserver son titre malgré les oppositions qu'avaient essuyé de lui dresser les équipes rencontrées. Le métier du représentant algérien et son efficacité, particulièrement quand il évolue chez l'adversaire, ont décidément fait sa force au point qu'il est devenu difficile de se rappeler une défaite des camarades de Lemouchia dans cette joute. La seconde consécration de l'Entente est à valeur de confirmation compte tenu des remaniements opérés aussi bien au niveau de la barre technique, avec l'arrivée de l'entraîneur corse, qu'au niveau de l'équipe type qui a subi une «injection» à dose contrôlée. Cette dernière a connu, en effet, des départs de taille à l'image de Bourahli et de Keita, véritables artisans du premier sacre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le mouvement que connaît l'ESS à chaque intersaison est en train de se révéler comme une force. Le double mouvement, départs et arrivées, des joueurs de l'ESS semble donner à l'équipe une vitalité jamais connue. Pour la présente édition, l'ESS est partie également en quête d'une autosuccession. Avec de nouveaux changements. Cette fois, Touil et Maïza sont ailleurs et d'autres joueurs, tels Belkaïd, Hemani, Seguer, sont venus vivre l'aventure de l'équipe dans une compétition qui, désormais, ne peut pas compter sans l'ES Sétif. La vie de cette dernière n'a pas de saveur sans la coupe arabe. Le mariage est en cours… A. Y.