Comme nous l'avons mentionné dans notre précédente édition, le président Hannachi était sur le point de régulariser ses joueurs dans la journée d'hier. D'ailleurs, c'est un dirigeant du club qui s'est chargé de transférer le chèque d'Ooredoo à la banque afin de procéder au virement dans les comptes des joueurs. Sauf que dans la journée d'hier, un vrai coup de théâtre s'est produit au sein de la direction. Le président a pris la décision de tout bloquer. En effet, et après avoir discuté avec les joueurs, le premier responsable de la JSK a changé d'avis. Il a préféré temporiser avant de régulariser tout le monde. Dans son discours, il a fait savoir aux camarades du capitaine Ali Rial, qu'ils auront leur argent une fois de retour d'Oran avec les 3 points de la victoire. C'est la seule condition de Hannachi pour qu'il effectue ce virement. Il faudrait dire que personne ne s'attendait à une telle sortie du président, qui avait promis au départ de mettre à jour tout le monde avant le match de championnat face à l'ASMO. L'argent est bel et bien là, mais... Toutefois, contrairement à la semaine dernière, le boss s'est adressé à ses joueurs avec une grande sérénité. Le président kabyle se sent puissant maintenant après avoir encaissé la totalité de la somme fournie par Ooredoo, la seconde tranche de la saison. D'ailleurs, il a fait savoir aux joueurs que l'argent est bel et bien là, mais qu'il ne sera pas distribué dans l'immédiat, préférant d'abord attendre le résultat de ce samedi face à l'ASMO. Une situation qui met Hannachi dans une position de force par rapport à la semaine dernière où les caisses étaient vides. Sa décision a déplu à certains Ainsi, sa décision de geler les salaires est loin d'avoir fait l'unanimité au sein du groupe. Certains joueurs attendaient cet argent depuis des semaines. Leur déception était grande, eux qui s'attendaient à être régularisés avant leur prochain déplacement à Oran. Désormais, ils doivent faire un effort supplémentaire avant d'encaisser leurs deux mois de salaire. Ils savent désormais que la régularisation de leur paiement est étroitement liée au résultat de ce samedi en championnat.
Hannachi à ses joueurs : «Vous voulez votre argent ? Allez gagner à Oran !» Dans son discours, le premier responsable du club kabyle n'y est pas allé par quatre chemins mercredi soir. Il a clairement fait savoir aux joueurs ceci : «Je voulais vous dire que nous sommes en possession de l'argent pour vous régulariser. Sur ce point-là, soyez rassurés. Par contre, je vous informe que vous n'allez pas pouvoir récupérer la somme souhaitée avant ce samedi. Si vous voulez récupérer l'intégralité de votre argent, il va falloir aller chercher la victoire à Oran. C'est ma condition. Vous savez tous à quel point ce match est important pour la suite de notre parcours en championnat. C'est la raison pour laquelle vous devez réaliser un bon résultat et moi je ferai le reste par la suite, c'est-à-dire vous payer intégralement.» «Ramenez la victoire et vous aurez ce dimanche vos deux mois de salaire» Avant d'ajouter dans la foulée : «Je tiens à vous faire savoir aussi qu'en cas de victoire, vous encaisserez deux mois de salaire ce dimanche. Bien évidemment, cela va changer en fonction de chaque joueur. Ce qui est certain, c'est que vous serez par la suite, tous comme vous êtes, sur un même pied d'égalité. C'est-à-dire que chacun d'entre vous n'aura qu'un seul mois de retard. Je m'engage à vous payer jusqu'au dernier centime avant la fin de la saison. Toutefois, vous devez honorer votre contrat en sauvant le club.» «En cas de défaite, n'essayez même pas de me parler d'argent» Aux dernières nouvelles, Hannachi n'a pas hésité à hausser le ton vers la fin en mettant en garde ses joueurs contre une toute mauvaise surprise : «Si par malheur vous ratez votre match ce samedi, n'essayez même pas de me parler d'argent. Désormais, vous savez à quoi tient votre régularisation de salaire. Il est de mon devoir d'exiger des résultats surtout en ces moments difficiles. C'est à vous de relever ce défi et d'aller chercher ces trois points qui nous permettrons de respirer.» A.C.