«Les Américains n'arrêtent pas de progresser.» Il est moitié italien moitié américain, il a évolué dans trois pays différents et, de par sa petite taille, sa vitesse et son sens du drible, il évoque davantage un attaquant argentin plutôt que l'un des solides gaillards de la Squadra Azzurra. Pourtant, Giuseppe Rossi ne transige par sur ses préférences : «Depuis mon enfance, j'ai toujours rêvé de jouer en équipe d'Italie car je me sens italien.» Bien que convoqué lors de la dernière Coupe des Confédérations de la FIFA 2009, l'attaquant de Villarreal préfère faire preuve de prudence : «Mon but est de faire partie du groupe et de pouvoir participer à la fête. Une fois que je l'aurai atteint, je tâcherai de me battre pour les objectifs du groupe. Je ne me fixe pas d'objectifs personnels.» La pression ? «Il faut juste tout faire pour ne pas y penser et travailler pour le bien de l'équipe. En tant qu'attaquant, j'ai la mission de marquer des buts. Si je ne suis pas capable d'en marquer, je ferai de mon mieux pour être utile à mes coéquipiers.» «Les Américains n'arrêtent pas de progresser» Rossi avoue que l'expérience sud-africaine de l'année dernière (Coupe des confédérations) lui a permis de s'intégrer au groupe, de découvrir le football international et de signer ses deux premiers buts en équipe d'Italie. «C'est une drôle de coïncidence», dit-il en allusion à l'équipe ayant encaissé ce doublé, face aux Etats-Unis, dont il aurait pu défendre les couleurs s'il n'avait pas refusé la sélection il y a quelques années. «C'était un plaisir de recevoir la convocation de la Fédération américaine et je tiens à remercier le staff d'avoir pensé à moi. En plus, c'est une bonne équipe qui n'arrête pas de progresser», souligne-t-il. Etant l'un des deux seuls internationaux italiens à évoluer à l'étranger avec Alberto Aquilani, sociétaire de Liverpool, Rossi analyse les chances de l'équipe de Lippi avec une meilleure perspective. En observateur privilégié du football espagnol, il a pleine conscience du niveau de jeu actuellement démontré par les hommes de Vicente del Bosque, mais il n'hésite pas une seconde lorsqu'on lui demande de désigner le favori de l'épreuve. «On parle beaucoup de l'Espagne et je ne peux qu'être d'accord. C'est une équipe composée de joueurs très talentueux qui savent conserver la maîtrise du ballon à tout moment. Mais nous sommes les tenants du titre et nous avons très envie de le conserver», rappelle le buteur du Villarreal.