Nous avons eu droit à une agréable surprise. Et pour cause, Ameur Djamil, le coach irakien, était parmi les invités du CAB. Nous avons eu droit à une agréable surprise. Et pour cause, Ameur Djamil, le coach irakien, était parmi les invités du CAB. Un invité prestigieux, quand on sait qu'il a drivé l'équipe chère aux Chaouias du CAB durant près de dix ans. Ameur Djamil est arrivé en 1996 grâce à un contact de Sharar, ex-stoppeur du CAB, au milieu des années 90. C'était Rachid Bouabdallah, président du CAB de l'époque, qui avait demandé au joueur irakien de lui dénicher un coach irakien. C'est ainsi que l'aventure de Ameur Djamil a commencé avec les Cabistes. On a retrouvé le coach irakien parmi les conviés sur le lieu d'hébergement de l'équipe sur la côté ouest, à Sidi Fredj. Comme à son habitude, un costume sur mesure, cette fois de couleur bleu pétrole. Il ne fait pas ses 65 ans. «Je suis très ému de me retrouver parmi ma famille, c'est une équipe que j'ai drivée depuis le milieu des années 90, avec de belles histoires et parfois des histoires moins belles et des mésententes, c'est cela le football.» Au sujet de la finale de la Coupe d'Algérie 97, Ameur Djamil nous rappelle qu'il avait débuté les éliminatoires de la coupe avant de rentrer en Irak. Il devait connaître un malentendu avec les dirigeants de l'époque, c'était Mokdadi qui avait mené l'équipe en finale. «On m'a dit que j'avais atteint l'âge de la retraite» Au sujet d'un éventuel retour du coach en Algérie, Ameur répond avec le sourire : «On a laissé entendre qu'en Algérie, j'étais atteint par l'âge.» Des entraîneurs à l'étranger ont souvent continué à travailler en dépassant l'âge de 70 ans. Raymond Goethals avait mené l'OM au sommet de l'Europe alors qu'il était âgé 75 ans. Dire que le plus Algérien des Irakiens ne fait absolument pas ses 65 ans. Cette rencontre avec l'ancien coach du CAB a eu lieu quelques heures seulement avant la finale de la Coupe d'Algérie. Ameur Djamil n'omet pas de souhaiter toute la réussite à son équipe et le maintien en Division 1. Le club avait pris en charge son voyage Les responsables du club ont pris en charge le voyage de son ancien entraîneur. Par ce geste, ils ont voulu être rassembleurs. Un geste fortement apprécié par les fans de Ameur Djamil. Le coach irakien est installé depuis de nombreuses années en Jordanie, dans un quartier chic de la capitale. Des Cabistes de passage à Aman ont rendu visite à l'ancien entraîneur de la formation cabiste. ------------------------------- Chouaya, côté nord des tribunes du 5-Juillet, comme les supporters de l'USMA Les supporters du CAB ont investi le stade du 5-Juillet dès les premières heures de la matinée chaude du 1er Mai. Les Chouaya se sont installés du côté nord des tribunes du stade. Comme les fans de l'USMA, sept fois victorieux de l'épreuve. L'endroit se trouve au lieu et place des supporters de l'USMA. Un signe ? Cet endroit se trouve à l'endroit opposé de la sortie des deux équipes. Mais c'est surtout un lieu sûr. La sortie des Cabistes mène vers le siège de la fédération, la sortie est plus sûre que celle des supporters de l'Entente. A la fin de la partie, ces derniers sortiront du côté de l'autoroute. Le danger, c'est qu'à la sortie, ils seront en face des Chnaoua, les supporters du MCA ont juré de se déplacer au stade pour en découdre avec les deux galeries. La presse n'a cessé de tirer la sonnette d'alarme, en direction des services de sécurité, dans l'espoir que le match se termine dans les meilleures conditions de sécurité. 2 400 billets vendus à Batna Le directeur de l'OPOW s'est déplacé à Alger avant la rencontre pour récupérer le quota de billets d'entrée mis à la disposition du CAB. Le responsable de l'OPOW avait récupéré 20 000, mais lors de vente, seulement 2 400 avaient été vendus. Aggoune a brillé par son absence Une absence remarquable que celle de Mustapha Aggoune. Entraîneur adjoint de Ameur Djami et de nombreux coachs dans les années 90, Aggoune ne s'est pas déplacé à Alger. Pour rappel, il a dirigé le CAB à partir de 94. Il a drivé les juniors quand le CAB fait appel à lui. Abdallah Mecheri, qui entraîne le club, venait de faire un accident de la circulation. Aggoune avait pris sa succession jusqu'à la fin de la saison. Aggoune était arrivé aux côtés de Belkacem Mokdadi en finale de la Coupe d'Algérie en 97. En novembre de la même année, le CAB disputait la finale de la Coupe du 1er-Novembre contre le MCA. Aggoune était l'assistant de Ameur Djamil. La collaboration des deux hommes avait continué de nombreuses années. Pour l'histoire, Aggoune était le seul coach qui a collaboré avec l'Irakien et qui lisait la presse froncophone au coach qui ne maîtrisait pas le français à son arrivée en Algérie. Le CAB a invité Mustapha Aggoune, mais il ne l'avait pas prévu dans la délégation qui devait se déplacer à Alger. Les responsables auraient invité le coach à venir assister au dîner seulement, que les dirigeants organisaient au nom du club dans la soirée, qui suivait le match, quelle que soit l'issue du résultat. De là à penser que Aggoune allait faire le voyage de Batna seul est un pas que nous ne franchirons pas. Il est clair, on avait bien évidemment contacté le coach à ce sujet et le moins que l'on puisse dire, c'est que nous n'avions pas l'impression de parler à un entraîneur très joyeux par la manière dont il a été invité. Aggoune : «Je me contenterai de voir le match à la télévision» Sans rentrer dans les détails, ni chercher à polémiquer, Mustaphas Aggoune nous dira qu'il se trouvait dans l'impossibilité de se déplacer à Alger pour des raisons personnelles. «Effectivement, j'ai reçu une invitation, mais dans le texte, il est dit que j'étais invité à assister au dîner à Alger après le match. Je suis dans l'impossibilité d'être présent à ce dîner.» Les Bouabdallah se sont-ils demandé les raisons de l'absence d'un entraîneur qui avait travaillé sous leur responsabilité près d'une dizaine d'années ? Aggoune n'a jamais travaillé avec le comité directeur actuel, croit-on savoir Le wali, Ben Boulaïd et Zedam aux côtés de l'équipe Ben Boulaïd et Zedam, tous deux ayant présidé aux destinées du MSPB, le wali de Batna ont rendu visite au groupe sur son lieu d'hébergement. Il est clair que les trois personnalités sont venues en aide au CAB. Soit à titre individuel, soit à titre d'autorité de la wilaya. K. Bouabdallah interdit l'accès à la télévision Il était près de 13h30 quand les journalistes et les techniciens de la télévison avaient fait leur apparition sur le perron de l'hôtel. Il était clair qu'ils venaient faire leur reportage sur le CAB, quelques heures avant le début de la partie. Certains Cabistes ont jugé cette apparition tardive. L'équipe était, selon les mêmes personnes, rentrée dans la phase de concentration. En plus, nous confiaient les Cabistes, leur équipe était à Alger depuis mercredi dernier, soit trois jours avant la finale. «Les joueurs étaient rentrés dans la phase de concentration» C'est Kheirreddine Bouabdallah qui avait éconduit les techniciens de la télévision : «Nos joueurs sont en pleine phase de concentration. On n'est plus qu'à 2 heures de la rencontre.» Le journaliste avait pris la décision de Kheirredine Bouabdallah à la légère et s'en est allé voir le président du CAB en personne, mais rien n'y fit.