Toute la Kabylie retient son souffle pour la JSK, qui jouera ce week-end, contre l'USMA, sa survie en Ligue 1 Mobilis. Une rencontre décisive dans laquelle les coéquipiers de Djerrar n'auront âs d'autre choix que de gagner pour atteindre la barre des 36 points. Mais cela risque de ne pas être une mince affaire devant une bonne équipe algéroise qui négocie souvent bien ses matchs à l'extérieur. Hier, en fin de matinée, et après la séance de reprise qui s'est déroulée à Tizi-Ouzou, nous avons eu une discussion avec l'entraîneur kabyle, Youcef Bouzidi, lequel a accepté aimablement de répondre à nos questions. Il a dans un premier temps évoqué la défaite essuyée face au CSC : «Je sais que nous avons bien joué, les joueurs ont fait de leur mieux mais nous n'avons pas réussi à revenir avec un résultat probant. Après une longue série de bons résultats, nous avons connu un passage à vide, j'espère qu'on mettra fin à cela dès ce samedi.» Avant de parler du match de la 29e journée face à l'USMA et qui se déroulera à huis clos après la sanction infligée à l'équipe suite aux incidents ayant émaillé le match de la demi-finale de la Coupe d'Algérie contre le MCA à Constantine : «Je regrette l'absence de nos supporters qui ont toujours été derrière nous. D'ailleurs, je vais jouer mon premier match avec la JSK sans la présence du public et je ne vous cache pas que j'appréhende la réaction de mes joueurs qui ne se sont pas habitués aux gradins vides. Nos bons résultats ont été enregistrés dans un stade archicomble.» «Je préfère avoir une galerie contre nous que de jouer dans un stade vide» D'après l'entraîneur de la JSK, il est très difficile de jouer un match aussi important à huis clos. Les joueurs kabyles se sont réveillés grâce au grand retour des supporters lesquels se sont mobilisés pour aider l'équipe à rester en première division. Et lorsque nous avons posé la question à Bouzidi, il a sans hésiter déclaré : «Si j'appréhende la réaction de mes joueurs face à l'USMA à cause du huis clos c'est parce que je connais mon groupe. Je préfère jouer devant des milliers de supporters qui seront tous contre nous comme ce fut le cas contre le CRB au 20-Août que de jouer un match à huis clos. J'espère que nous serons à la hauteur et que nous gagnerons notre dernier match à domicile.» «On a encaissé quatre buts en deux matchs, c'est trop» La défense de la JSK n'inspire plus confiance ces derniers temps. En deux matchs, la charnière centrale a encaissé quatre buts sur des erreurs défensives alors qu'il y a quelques semaines, la JSK était très solide derrière. D'ailleurs, c'est ce qu'a dit Bouzidi dans les colonnes du Buteur : «Oui, j'étais en colère car je n'accepte pas qu'on encaisse des buts. Pour moi, prendre quatre buts en deux matchs c'est beaucoup trop. On doit revoir certaines choses pour éviter de commettre les mêmes erreurs à l'avenir.» «Trop de naïveté et de déconcentration» Pour ce qui est de la raison qui a fait que la défense encaisse beaucoup de buts dernièrement, l'entraîneur en chef estime que cela est dû à la naïveté et à la déconcentration : «C'est simple, regardez les deux derniers matchs et vous allez comprendre que nous avons pris des buts survenus sur des erreurs de naïveté et de déconcentration. Encaisser ce genre de but fait très mal car on aurait pu les éviter. C'est vraiment dommage.» «Les buts encaissés avant la finale ont été inscrits sur des penalties» Pour expliquer que la défense de la JSK a été vraiment déséquilibrée lors des deux derniers matchs, Bouzidi est revenu sur le parcours de l'équipe depuis son arrivée. Il estime que la charnière centrale tenait convenablement son rôle et que les buts encaissés ont été marqués sur des penalties : «Si on compte nos matchs et les fois où nous avons encaissé des buts, on trouve que notre défense était très solide. Pour preuve, nous avons pris des buts sur des penalties seulement et c'était contre le MCA, l'USB et le CRB. Mais lors des deux derniers matchs, quatre buts ont été encaissés et je ne suis vraiment pas content.» «La victoire face à l'USMA est impérative» Evoquant la rencontre de ce samedi contre l'USMA durant laquelle les Canaris n'auront pas d'autre choix que de gagner, Youcef Bouzidi reconnaît que l'erreur est interdite, que la victoire sera l'unique chance pour respirer et mettre fin à une saison cauchemardesque : «Nous avons repris les entraînements dans la bonne ambiance. Les joueurs ont tourné la page du CSC et on ne pense qu'à la prochaine partie. Nous n'avons pas le choix, la victoire est impérative. Malgré l'absence des supporters, on est condamnés à gagner.» «Je ne pense plus à aligner tel ou tel joueur. Je pense à gagner, un point c'est tout» À quelques heures de la rencontre de l'USMA, l'infirmerie de la JSK est vide mis à part Houari Ferhani, qui jusqu'à présent ne se contente que de quelques tours de piste. Lorsque nous avons demandé à l'entraîneur s'il avait déjà en tête l'équipe type qui sera alignée, il s'est contenté de dire qu'il ne pense pas à aligner tel ou tel joueur puisque le plus important pour lui c'est de gagner : «Sincèrement, on n'en est pas à penser à aligner tel ou tel joueur. Nous sommes dos au mur et je ne pense qu'aux 90 minutes durant lesquelles nous devons marquer des buts pour décrocher les trois points.» «Je profite de cette semaine pour remobiliser le groupe, comme à chaque fois d'ailleurs» Et pour préparer psychologiquement ses joueurs pour ce match difficile, l'entraîneur Bouzidi prévoit des réunions à chaque séance, histoire de remobiliser ses troupes pour négocier de la meilleure des manières les deux dernières rencontres de championnat : «Il nous reste encore deux matchs importants et décisifs à jouer. Je profite donc de cette semaine pour remobiliser le groupe. Avant chaque rencontre, je me retrouve dans l'obligation de faire une préparation spéciale. Si ce n'est pas la finale, un match d'avant la finale et maintenant le huis clos. Croyez-moi, ce n'est pas facile.» «J'ai connu des moments difficiles, très difficiles» Avant de conclure, l'entraîneur de la JSK ajoute : «On a connu des moments très difficiles, ce n'est pas évident pour un entraîneur ou un joueur de traverser des moments aussi délicats. Je ne suis pas encore satisfait, on doit d'abord assurer notre maintien.»
