La Confédération africaine de football annoncera le 9 janvier prochain, le pays hôte de la prochaine édition de la coupe d'Afrique des nations prévue au mois de juin 2019. Au départ, c'était le Cameroun qui devait abriter le tournoi, mais le comité exécutif de la plus haute instance du football continental a tranché le 30 novembre dernier à Accra au Ghana. La CAN 2019 n'aura pas lieu sur le sol camerounais en raison du grand retard constaté dans les travaux d'aménagement des infrastructures et les travaux de construction des nouveaux stades. Sur le coup, la CAF a lancé un appel urgent à candidature. Alors que tous les regards étaient braqués vers le Maroc, annoncé en coulisse comme un candidat sérieux pour abriter la CAN, surtout après l'échec d'abriter le mondial 2026 et les très bonnes relations entre le président de la CAF, Ahmad et les Marocains. Seulement, le Maroc s'est désisté à la dernière minute. Le ministre des Sports marocain avait fait une déclaration officielle, indiquant que le royaume chérifien n'était pas intéressé par l'organisation de la CAN. Deux pays ont ainsi postulé pour abriter ce tournoi, l'Afrique du Sud et l'Egypte. Si le premier cité est en pole position, ce n'est pas le cas du second. L'Egypte, qui abrite le siège de la CAF, semble être dans une position inconfortable, comme l'indique une source bien informée. Comme nous l'avions déjà indiqué, l'Afrique du Sud est bien partie pour organiser la troisième CAN de son histoire après les éditions 1996 et 2013. La principale cause, c'est le volet sécuritaire dans les stades qui semble inquiéter la CAF au plus haut point. La CAF n'a pas apprécié le report du match Zamalek-Al Ismaïly… Le cabinet d'audit « Roland Berger », mandaté par la Confédération africaine de football pour traiter les dossiers de candidature, selon un cahier des charges bien précis, n'aurait pas caché sa déception à la suite de la décision des autorités égyptiennes de procéder au report du choc Zamalek-Al Ismaïly, pour le compte du championnat local. Cette rencontre devait se tenir en effet hier mercredi, mais elle a été reportée à une date ultérieur, sur décision des autorités du pays. L'argument était le volet sécuritaire afin de pouvoir sécuriser les fêtes de fin d'année. Un report qui risque de jouer un vilain tour aux Egyptiens car même la CAF voulait que le match se joue, dans le but de permettre au cabinet d'audit d'assister à la rencontre et d'établir un rapport sur l'organisation du match et le volet sécuritaire notamment. … Même chose pour le huis clos du match Al Ahly-Pyramids Et ce n'est pas uniquement le match Zamalek-Al Ismaïly qui a été touché par des décisions dues au volet sécuritaire. En effet, la Fédération égyptienne de football a décidé aussi de programmer la rencontre qui a eu lieu entre Al Ahly et Pyramids, à huis clos, sans la présence du public, afin d'éviter tous les débordements possibles, surtout qu'Al Ahly est un club très populaire en Egypte. La CAF n'a pas apprécié non plus cette décision. Cette dernière avait en effet fait pression sur les autorités égyptiennes afin de ne pas programmer la finale aller de la Ligue des champions entre Al Ahly et l'ES Tunis, en présence du public et ne pas limiter l'accès des supporters pour des raisons d'ordre commercial. L'Afrique du Sud, un pays qui arrange les Algériens L'Afrique du Sud en pole position. C'est une bonne nouvelle pour l'Algérie et le sélectionneur national, Djamel Belmadi. Ce dernier avait annoncé haut et fort son souhait de disputer la prochaine édition de la CAN sur le sol sud-africain : « L'Egypte, c'est à peu près le même climat que le Qatar au mois de juin concernant l'environnement et les conditions de jeu. C'est quasiment impossible de jouer avec un taux d'humidité et une chaleur énorme. Et cela vaut pour toutes les équipes à la CAN, pas seulement pour l'Algérie. En plus de ça, la compétition se jouera en fin de saison et les conditions climatiques en Afrique du Sud sont plus agréables, c'est l'hiver chez eux. De ce point de vue, je préfère que la CAN se joue en Afrique du Sud ».