Lemmouchia : «L'Afsud, un vrai test !» La séance d'entraînement des Verts, prévue hier au stade de Khartoum, a failli être annulée. Il aura fallu l'intervention du président de la FAF et de certains autres responsables de la CAF pour que l'Algérie ait pu finalement s'entraîner normalement de 17h à 18h10. En effet, le stade de Khartoum, qui devait accueillir la séance de la reprise des Verts, comme il était prévu au programme, n'était pas ouvert aux entraînements, car il devait abriter à 20h (heure locale) le match RD Congo-Mali. A 16h passées, les employés du stade s'affairaient déjà à passer la serpillière sur le carrelage des salons VIP et du large corridor. D'où justement l'opposition du coordinateur de la CAF, qui a expliqué à Salah Boutadjine, secrétaire de l'EN, qu'il n'était pas prévu au programme que le stade de Khartoum accueille l'entraînement des Verts. «Je n'ai rien au programme, Monsieur. Je suis désolé, mais j'ai un match à préparer pour 20h», leur a-t-il tout simplement dit. Pendant ce temps, seuls les membres des différents staffs étaient présents. Les joueurs ayant été priés de rester dans le bus, le temps que soit réglée cette histoire.
«Appelez L'hadj, il saura quoi faire !» Devant l'entêtement du coordinateur de la CAF de ne pas ouvrir les portes aux Verts, non à tort bien sûr, du moment que dans son programme, il n'a jamais été question d'accueillir l'Algérie au stade de Khartoum, un des membres du staff administratif s'est dépêché d'appeler Mohamed Raouraoua au téléphone sur demande de Abdelhak Benchikha, pour lui exposer la situation. «Appelez L'hadj, il saura quoi faire !», lui a-t-il lancé. Moins de deux minutes après, le coordinateur de la CAF était revenu annoncer que l'Algérie pouvait effectuer son créneau d'entraînement avec le temps qui lui a été imparti, c'est-à-dire de 17h à 18h.
Des joueurs fuient la zone mixte Ce petit contretemps a vite fait de chambouler le programme de tout le monde, y compris la presse qu'on avait invitée à 16h45 dans la zone mixte, mais qu'on a dû finalement renvoyer à la fin de la séance d'entraînement sur demande de Benchikha qui voulait profiter de cette petite heure qui lui a été accordée pour boucler son programme de travail pour la journée. Tous les journalistes algériens présents ont accepté de bonne grâce d'attendre jusqu'à la fin de la séance pour ensuite voir certains footeux mal foutus, qui ont un soulier à la place d'un cerveau, fuir comme la peste la zone mixte, comme s'ils craignaient une contagion… intellectuelle, car c'est tout ce qu'on risque de leur transmettre, ignorants qu'ils sont des règles de bienséance qui veulent que les joueurs se présentent bon gré mal gré à la zone mixte, pour s'exprimer devant la presse comme l'impose la CAF à toutes les sélections engagées dans ses différentes compétitions, mais comme ils sont trop ignorants pour le savoir, ils ont choisi de se dérober, car sans doute pas très contents de ne pas trouver tous les matins des articles qui louent les qualités qu'ils n'ont jamais eues sur des pavés. Encore heureux qu'il y ait des hommes, des professionnels, des vrais qui s'arrêtent, vous saluent avec respect et acceptent de bonne grâce de répondre aux questions. Comme ceux-là, il y en a quand même. Lemmouchia, Laïfaoui, Yekhlef, Messaoud et Djallit qui se sont respectés et ont respecté ceux qui les ont respectés. Mais les autres sont trop sots pour le savoir. Alors, zappons. --------------------------------- Lemmouchia : «L'Afsud, un vrai test !» Bien qu'il ne soit pas désigné parmi ceux qui devaient se présenter à la zone mixte, Khaled Lemmouchia s'était presque proposé, voyant des joueurs prendre leurs jambes à leur cou, pour ne pas être retenus. Et comme entre gens érudits, le courant passe facilement. Appréciez ce court échange. Vous connaissez désormais votre prochain adversaire en quart de finale de ce CHAN, vous affronterez l'Afrique du Sud, vainqueur hier du Zimbabwe (2-1); avez-vous suivi le match ? Si ! Si ! On a regardé le match du moment que ça nous concernait directement. Bah, ça va être un match difficile pour les deux équipes. Ils ont une belle équipe. Nous aussi ! Cela me laisse penser que ce sera du 50/50. Nous avons bien étudié l'adversaire. On connaît maintenant ses qualités et ses lacunes. Je pense sincèrement qu'il y a un moyen de passer aux demies. Le fait de recevoir ici même à Khartoum pourrait-il constituer un avantage pour vous ? Ouais ! Ce sera le quatrième match que nous allons jouer ici, peut-être qu'on aura plus de repères qu'eux. Maintenant, sur un match de coupe, tout peut arriver. Il y a un léger avantage, c'est vrai, mais pour moi, je pense que la différence sera faite sur le terrain. Ça va être chaud ! Mais on a les moyens pour répondre présents. Vous auriez peut-être aimé éviter l'Afrique du Sud, non ? Sincèrement, non ! Le premier objectif était de passer aux poules, car on savait qu'à ce niveau, la tâche est très difficile, après, tous les adversaires se valent. L'Afrique du Sud ou une autre équipe, c'est du pareil au même. Non, sincèrement, je n'ai pas de préférence. Nous avons une bonne équipe. On n'a pas à craindre les autres. Nous avons, nous aussi, des arguments à faire valoir. L'objectif est d'atteindre les demi- finales, on fera tout pour le réaliser. Peut-on dire que l'Afrique du Sud c'est le «test» pour vous durant ce CHAN ? Oui, on peut toujours le dire, vu la qualité de l'adversaire qui rend la tâche difficile. Mais de toute façon, il ne reste que des tests à ce niveau de la compétition. Nous avons une équipe jeune qui a du talent. Il y a une grosse envie de bien faire. Non, je pense sincèrement que nous avons un bon coup à jouer. Et si par bonheur, on parvient à se qualifier, ce sera mérité au vu des sacrifices consentis.