Un salaire et une prime. Mercredi dernier Boufenara dirigeait sa dernière séance avec l'équipe. Un groupe de supporters a perturbé l'entraînement en lançant des slogans hostiles au coach et à quelques joueurs. Voyant que la situation risquait de devenir incontrôlable, le coach aurait proposé à Ameur Chafik, qui avait accepté de revenir travailler au CAB, et aux joueurs de rejoindre le vestiaire en attendant que les choses se tassent et que les esprits se calment. Après une demi-heure, le staff technique se met d'accord et c'est Ameur Chafik qui poursuivra en solo la séance. Boufenara n'aurait pas repris le travail pour éviter, croit-on savoir, des supporters prêts à en découdre avec le coach. Les dirigeants étaient présents dans le stade et n'ont pas apprécié que le coach ne revienne pas sur le terrain. Kamel Farhi nous a confié que «Boufenara n'aurait pas dû arrêter la séance et demander aux joueurs de rentrer aux vestiaires.» Les deux séances qui ont suivi cette altercation avec des supporters se sont déroulées sans Boufenara. Il n'a pas quitté Batna Même, après l'engagement de Tebib et l'entame de son travail, Boufenara était toujours à Batna. Il n'aurait pas quitté la ville. Qu'il ne soit plus le coach du CAB, cela devient une évidence, mais il n'a pas quitté la ville de Batna, laisse-t-il entendre, il ne veut pas qu'on le considère comme avoir abandonné son poste ? Cette rupture, que nous considérons loin d'être une séparation à l'amiable est devenue évidente à la suite de la prestation des joueurs contre le MOC. Les dirigeants étaient en colère en constatant l'état physique lamentable dans lequel se trouvaient les joueurs au cours du match. Ce qui laisse perplexe, c'est que Boufenara sort d'une école réputée pour former de bons préparateurs physique, en plus de cela, le coach a fait une carrière de footballeur dans un club aujourd'hui disparu, le WA Casoral. Un club qui évoluait en division 2 dans les années 70 et 80. Une équipe réputée coriace, avec des clubs comme l'O. Sempac, l'US Santé et l'USMA de Meziani et de Allik… Un salaire et une prime L'information reste à confirmer, mais il semble que le coach n'aurait pas touché le salaire du mois de mars, Mois qui n'est pas encore écoulé, plus une prime de match. On doute fort que le coach puisse accepter de fermer les yeux sur son argent. C'est du moins ce que laisse entendre l'entourage de l'entraîneur. On n'a pas souvenance d'une séparation dans la tourmente des entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique du CAB avec les dirigeants actuels. Il est passé Iaïche et Bouarata à la tête du CAB, on n'a pas eu vent de litiges entre les entraîneurs et l'administration. Ce qui laisse penser que le cas Boufenara ne devrait pas rencontrer de grosses perturbations.