« Je rends hommage à Allik » La réunion qui a regroupé hier le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, et les présidents des clubs de la D1 en présence de M. Mecherara, a été marquée par le coup de gueule de M. Hannachi qui a dénoncé le double langage de certains présidents et l'accueil froid que lui a réservé Mecherara. Dès le départ, Hannachi ne voulait pas prendre le repas avec ses collègues présidents car, pensait-il, «on est venus pour travailler, pas pour manger». Dans son allocution, Mecherara avait commis une maladresse en souhaitant la bienvenue à tous les présidents, «sauf à M. Hannachi pour ses déclarations à la presse à mon encontre», a-t-il dit. Simple plaisanterie ou flèche adressée à Hannachi ? Ce dernier l'a vite compris en claquant la porte : «A ce que je sache, l'ordre du jour n'était pas les déclarations de Hannachi, mais le passage au professionnalisme, il n'avait pas à le dire.» « Je rends hommage à Allik » En quittant la salle, Hannachi a dénoncé le double langage des présidents des clubs qui «critiquent la Ligue dans les couloirs pour ensuite se taire durant la réunion». Enfin presque tous car le seul président à avoir trouvé grâce aux yeux de Hannachi, c'est M. Saïd Allik «le seul qui a dit tout haut ce que les autres présidents pensaient tout bas et le seul qui a tenté de me retenir lorsque j'ai quitté la salle. Je lui rends hommage». C'est donc sans le président de la JSK que la réunion a eu lieu. D'autres présidents n'ont même pas pris la peine d'y assister, à l'instar de Serrar, Laïb, Bouda, Medouar, Tiab et Menadi, alors que Amrous a délégué un dirigeant, Laggoune en l'occurrence pour le représenter. Au moins 12 clubs pros dès la saison 2010-2011 Le président de la Fédération algérienne de football, M. Mohamed Raouraoua, a quand même entamé les travaux avec comme principal ordre du jour la professionnalisation du championnat algérien. Un projet qui le tient à cœur. La preuve, il a exhorté les présidents des clubs à commencer à réfléchir dès maintenant à la meilleure manière de répondre au cahier des charges de la FIFA au lieu de s'intéresser au match de la semaine prochaine et au recrutement. Pour Raouraoua, le football algérien n'a plus le droit de se louper encore une fois en restant à la traîne et la seule solution pour le sortir de l'ornière c'est de passer au professionnalisme, le vrai dont les règles sont dictées par la FIFA. Dans un premier temps, Raouraoua espère avoir un championnat professionnel de 12 clubs dès la saison 2010-2011 en attendant mieux. Un championnat national juniors dès la saison 2009-2010 L'autre sujet débattu hier par Raouraoua et les présidents des clubs était la mise en place d'un championnat national juniors. Désormais, les juniors 2e année joueront en lever de rideau des seniors et la Fédération s'engagerait à leur assurer les frais de transport. Pourquoi une telle programmation ? Pour permettre aux juniors de s'habituer à la pression en jouant devant des gradins remplis et pour permettre au public et aux médias de voir à l'œuvre les jeunes espoirs du football algérien. Il faut rappeler que cette organisation avait cours dans les années 80 et cela avait porté ses fruits.